Édito, Perspectives sahéliennes : Les projets économiques fondateurs de l’AES

La diplomatie de la Confédération AES poursuit sa marche d’ensemble entre unité et cohérence, comme l’ont démontré les trois chefs de la diplomatie dans la première moitié de ce mois d’avril, d’abord en Russie avec leur homologue Serguei Lavrov, ensuite à Antalya en Türkiye lors d’un forum diplomatique.

Publié mardi 15 avril 2025 à 08:02
Édito, Perspectives sahéliennes :  Les projets économiques fondateurs de l’AES

Le trio magique ne manque pas de rappeler que la trame de l’existence de la Confédération AES repose sur la défense d’un espace vital commun, la sécurisation des personnes et des biens et la création d’une zone de prospérité socio-économique. Cela repose sur le triptyque Défense-Sécurité, Diplomatie et Développement tel que consacré en l’article 4 du traité du 6 juillet 2024, portant création de la Confédération des États du Sahel (AES). 

Les populations de la Confédération suivent en chaine et de manière synchronisée les grandes ambitions de la Confédération selon la volonté du Collège des Chefs d’États. Dans l’esprit d’une chaine d’action coordonnée, au moment où les chefs de la diplomatie étaient à Antalya, les ministres chargés de l’industrie et du commerce étaient en conclave à Ouagadougou, pour la mise en place des instruments d’opérationnalisation de la zone d’intégration économique et commerciale au sein dudit espace.


Cette rencontre vaut pour la concrétisation du troisième volet programmatique de la Confédération portant sur le développement. Il est heureux de savoir que les trois ministres, à la
fin de leur rencontre, ont pris des engagements forts notamment ceux de diligenter la mise en Å“uvre des actions prioritaires identifiées, d’harmoniser les procédures d’importation, d’exportation et de transit des engins à deux roues de cylindrée 125 minimums ALOBA et assimilés au sein des États membres de l’AES, de  poursuivre le processus d’adoption du projet d’accord-cadre sur l’amélioration du climat des affaires et le dialogue public-privé.

Ce qui peut aiguiser l’espoir des populations de la zone AES, ce sont aussi les projets intégrateurs communs largement évoqués lors de la rencontre de Ouagadougou, en matière d’industrialisation et de commerce. Sur ce point, il faut retenir la création d’une raffinerie de produits pétroliers, la création d’une centrale électrique à vocation confédérale, la construction de chemin de fer reliant les capitales des États membres de l’AES et certains pays de transit.

Autre point de satisfaction, c’est que dans la foulée se réunissaient les acteurs du secteur privé. Le secteur public de l’espace AES n’entend pas se désynchroniser du secteur privé si l’on tient à la réussite coordonnée de ce projet géopolitique qui place le Sahel au cœur des enjeux globaux. C’est pourquoi la réunion des ministres chargés de l’Industrie et du Commerce a pris l’engagement de prendre en main les feuilles de route de l’opérationnalisation des accords-cadres des chambres de commerce et d’industrie et des organisations professionnelles de la chaîne de construction. Il en sera de même pour la signature de l’accord-cadre entre les patronats de la Confédération et du plan d’actions pour son opérationnalisation.

Avant Ouagadougou, le pouls du système économique de la Confédération avait été palpé à Bamako avec les ministres chargés de l’Économie et des Finances qui avaient décidé du Prélèvement confédéral AES (PC-AES). Il s’applique aux marchandises importées des pays tiers et mises à la consommation ou en libre pratique dans le territoire douanier de l’AES, conformément à la réglementation douanière en vigueur dans l’espace confédéral.

Il s’agit d’un prélèvement indirect (0,5%) imposé sur la valeur en douane des marchandises importées de pays tiers.
L’objectif, avait longuement expliqué le ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou, q
ui recevait ses homologues, est de générer des ressources pour financer les activités de l’Alliance, financer le fonctionnement des organes ainsi que les projets et programmes de l’AES.

 Â«Rien ne nous détournera de notre objectif : celui de faire de cette zone du Sahel, non pas une zone d’insécurité mais une zone de prospérité. Et cet objectif, nous l’atteindrons In shallah, avec le concours du peuple, à travers la direction éclairée de certains dirigeants, dont notamment mon frère Assimi Goita… Avec l’accompagnement des peuples du Burkina, du Mali et du Niger nous ne faillirons pas», avait dit le Chef de l’État du Niger, Abdourahamane Tiani, le 23 novembre 2023, lors de sa première visite d’amitié à Bamako. Le peuple et l’espace AES sont servis par toutes ces initiatives décrites ci-dessus. Une nouvelle ère de prospérité s’ouvre.

Alassane Souleymane

Lire aussi : Burkina Faso : Le nouveau présidium de la FAIB chez le premier ministre

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a accordé, le lundi 15 septembre 2025, une audience à une délégation du nouveau présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), conduite par son président, l’imam Boubacar Yugo. À cette rencontre, l’imam Y.

Lire aussi : Arrestation de l’ancien Ministre Ibrahim Yacoubou : Le procureur général annonce son implication dans une affaire de sacrifice humain

Le procureur général près la Cour d’appel de Niamey, dans un point de presse animé le dimanche 14 septembre 2025, a informé l’opinion que l’arrestation de l’ancien ministre Ibrahim Yacoubou est liée à une affaire de sacrifice humain dans laquelle il a été cité comme commanditaire..

Lire aussi : Niger : Niamey accueille la 2è réunion des ministres chargés de la justice de l’aes

Le ministre d’État nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le Général de division Mohamed Toumba a présidé, le lundi 15 septembre 2025 au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie d’ouvertur.

Lire aussi : Perspectives sahéliennes : De l’alliance à la confédération, le 16 septembre a fait l’histoire

« Depuis la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023, réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les observateurs s’interrogent sur la nature du modèle politique qui émerge au sein de ces trois pays sahéliens. Ce regroupement stratégique, né dans un contex.

Lire aussi : Deux ans après la création de l’Alliance des États du Sahel : Des acquis à consolider pour un sahel pacifique, libre et prospère

Il y a deux ans, jour pour jour, que le Mali, le Burkina Faso et le Niger créaient l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères tenue, le samedi 16 septembre 2023 à Bamako, les Chefs d’État des trois pays, le Général d’armée As.

Lire aussi : Université d’été des volontaires de l’AES : L’engagement pour une reconstruction réelle

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, a lancé hier au Centre d’entrainement pour sportifs d’élite de Kabala (Cesek), la 2è édition de l’université d’été des volontaires de la ConfédÃ.

Les articles de l'auteur

À l’heure du Mali : La «cuillère de la résistance»

Au Mali, les populations et l’Armée subissent une épreuve imposée: la guerre hybride. Depuis bientôt quinze ans, le pays s’adapte, dans la vie quotidienne comme dans les consciences. On ne cessera jamais de le dire : cette guerre n’est ni fortuite ni née du hasard..

Par Alassane Souleymane


Publié jeudi 18 septembre 2025 à 07:40

Perspectives sahéliennes : De l’alliance à la confédération, le 16 septembre a fait l’histoire

« Depuis la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023, réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les observateurs s’interrogent sur la nature du modèle politique qui émerge au sein de ces trois pays sahéliens. Ce regroupement stratégique, né dans un contexte de rupture assumée avec les anciennes puissances coloniales et d’un rejet des mécanismes régionaux traditionnels comme la CEDEAO, porte les germes d’une transformation politique inédite en Afrique de l’Ouest. ».

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 16 septembre 2025 à 10:14

Perspectives sahéliennes : Kilichi, Mali Sogo, Poulet bicyclette : Le Sahel, terre de viandes

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger unissent leurs forces pour valoriser des richesses qui doivent d’abord nourrir leurs peuples. C’est l’esprit même de la Confédération des États du Sahel (AES): souveraineté, dignité, enracinement..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 09 septembre 2025 à 08:37

À l’heure du Mali : Aux attaques hybrides, l’unité des maliens triomphera

L’ennemi a entrepris, la semaine écoulée, plusieurs actes barbares dont le seul but est d’imposer à l’État du Mali et à ses populations sa loi : celle de l’ignominie et de l’obscurantisme. Mais cet ennemi a la mémoire courte, pensant sûrement que les Maliens et leur État vont plier. Les terroristes et leurs sponsors doivent relire l’histoire du Mali, revisiter sa sociologie, pour comprendre que ce vieux pays repose sur des ressorts solides..

Par Alassane Souleymane


Publié lundi 08 septembre 2025 à 07:50

Perspectives sahéliennes : Yeux doux pour l’AES, d’Ouest en Est

La diplomatie américaine sous le Président Donald Trump continue de surprendre les observateurs des relations américano-africaines, à la lumière des récentes déclarations de hauts responsables diplomatiques..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 02 septembre 2025 à 07:47

Perspectives sahéliennes : La citoyenneté sahélienne, par les jeunes, entre camps et brigades

Au moment où il répondait à l’invitation de son homologue malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, pour le lancement de la Brigade citoyenne au Mali le 20 août dernier, le Premier ministre burkinabè, Rintalba Jean Emmanuel Ouédraogo, laissait derrière lui, dans son pays, les dernières séquences d’une initiative citoyenne nationale dénommée Camp Vacances Faso Mêbo..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 26 août 2025 à 09:32

À l’heure du Mali : Dans la marche du monde, bas les mythes !

Elle a captivé l’attention du monde entier, le temps d’un éclair. Et deux mois après sa fin, qui s’en souvient encore ? Nous parlons de la désormais célèbre «guerre des 12 jours» entre l’Iran et Israël. Les conflits les plus brefs sont souvent le fruit d’une conclusion tacite sur le vainqueur ou d’un compromis autour des intérêts vitaux des puissants protagonistes..

Par Alassane Souleymane


Publié vendredi 22 août 2025 à 08:17

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner