![#Mali : Adema-PASJ : Un regard sur les préoccupations de l’heure](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1706692978.jpg)
De la gauche vers la droite : le 3è vice-président,
Assarid Ag Imbarcaouane, le président par intérim Abdel Karim Konaté et le
secrétaire général, Yaya Sangaré
L’Alliance pour la démocratie au Mali, Parti
africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) a tenu hier à son siège
sa traditionnelle présentation de vœux de nouvel an à la presse. Pour la
circonstance, le président par intérim Abdel Karim Konaté était entouré du 3è
vice-président Assarid Ag Imbarcaouane, du secrétaire général Yaya Sangaré, de
la présidente du Mouvement national des femmes, Mme Katilé Hadiaratou Sène et
celui du Mouvement national des jeunes Mohamed Chérif Coulibaly.
L’occasion a été mise à profit par le président
intérimaire pour faire un bref survol de
la situation de notre pays. Abdel Karim Konaté a indiqué que l’année 2023 a été marquée par la reprise de Kidal, la fin de la présence
de toutes les forces étrangères sur notre territoire et l’affirmation
progressive de notre souveraineté sur l’ensemble du territoire national. Il a
salué le retour des localités du nord, notamment celle de Kidal dans le giron
de la République, l’organisation réussie du référendum constitutionnel, la
bonne exécution du processus de retrait de la Minusma.
Le leader politique s’est réjoui également de l’adoption de la nouvelle loi électorale, de l’opérationnalisation de nouvelles régions administratives.
Pour relever les défis sécuritaires dans le
Sahel, Abdel Karim Konaté a suggéré l’option du dialogue sur la base des intérêts
des populations. Ainsi, il a invité les organisations sous régionales et
internationales et les autorités des pays de l’Alliance des états du Sahel
(AES) à s’inscrire dans cette dynamique.
De même, le président Konaté a
relevé que l’année 2023 a été à la fois celle de dures épreuves pour le Mali.
Selon lui, c’était une année jalonnée d’instabilité dans la
fourniture d’électricité. S’y ajoutent les défis liés à l’insécurité, le panier
de la ménagère, la corruption et l’impunité, la liberté d’expression et d’opinion,
le devenir des jeunes, leur éducation et leur formation. «L’année 2023 a montré
qu’il reste encore beaucoup à faire pour la défense des principes fondamentaux
de la démocratie», a constaté l’homme politique, affirmant qu’il y a encore
trop peu de tolérance politique et de respect pour ceux qui pensent différemment.
Le leader de l’Adéma encourage les autorités à apporter des réponses appropriées à ces difficultés. En attendant, il retient que l’année dernière reste «une année où nous avons accompli des progrès tangibles vers la paix et le rétablissement de l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire national».
Par ailleurs, le conférencier a rendu un
vibrant hommage aux Forces armées maliennes (FAMa) qui sont engagées sur le
front de la lutte contre le terrorisme.
«Du
Nord de notre pays, ces attaques meurtrières se sont transportées vers le
Centre et le Sahel occidental, en endeuillant plusieurs familles», a déploré
l’orateur. à son avis, l’année 2024
s’annonce décisive pour son parti. Puisque,
a argumenté Abdel Karim Konaté, elle est annoncée jusque-là comme l’année de l’élection
présidentielle. En réponse aux questions des journalistes relatives à la
candidature de l’Adema à ces joutes électorales, il a révélé que des réflexions approfondies sont en cours
pour reconstituer la grande famille Adema et le pôle de gauche.
«Une
commission chargée de la gestion des élections a été mise en place pour déclencher le
processus de désignation de notre candidat à la présidentielle programmée »,
a-t-il souligné. S’adressant aux hommes politiques, il leur a demandé de se
retrouver, au-delà des contingences et des clivages politiques ou partisans,
pour sauver l’état « menacé dans ses fondements ». Négocier, a-t-il
noté, fait partie de notre travail quotidien. À ce propos, l’Adema tend la main
à l’ensemble des forces vives pour que 2024 soit le symbole du renouveau
politique dans notre pays.
En ce qui concerne la fin de l’Accord pour la
paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et le retrait du Mali de la Cedeao, le conférencier a dit
que sa formation prend acte avant que le comité exécutif du parti se réunisse
pour plancher sur ces deux sujets. Auparavant, le président intérimaire de
l’Adema-PASJ a adressé ses vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de plein
succès à la presse. Mais aussi, à
l’ensemble du peuple malien. Il a formulé le vœu que 2024 soit pour notre pays
une année de paix, de réconciliation, d’unité et de prospérité.
Abdel Karim Konaté a fait observer une minute de recueillement et de prière à la mémoire des hommes de presse qui se sont sacrifiés pour la liberté d’information et de toutes les victimes de la crise. Il a saisi l’occasion pour évoquer l’enlèvement par des individus non encore identifiés le 16 janvier dernier, d’Adama Doumbia, secrétaire adjoint chargé des relations entre les élus et le comité exécutif du parti.
Namory KOUYATE
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