Pour la mise en œuvre de cette feuille de route, les activités porteront notamment sur l’établissement d’une cartographie des acteurs
Le ministre d’État, ministre de
l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, a lancé, hier au Centre
international de conférences de Bamako (CICB), la feuille de route «Genre, élections
et réformes». C’était en présence des membres du gouvernement, notamment les
ministres de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme
Coulibaly Mariam Maïga et de la Refondation de l’État, chargé des Relations
avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, et d’autres invités de marque.
Ce document est une recommandation du séminaire
de réflexion de haut niveau visant à intégrer la dimension genre dans le
processus électoral et les réformes politiques et administratives du pays. Il
est le fruit de la collaboration entre le département en charge de la Promotion
de la Femme, celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation
et les Partenaires techniques et financiers (PTF) avec comme chef de file
l’Onu-Femmes. Elle vise l’intégration des femmes dans le processus électoral,
les réformes politiques et administratives et une implication des hommes et des
femmes au différents processus de refondation enclenchés par les autorités.
Pour la mise en œuvre de cette feuille de
route, les activités porteront notamment sur l’établissement d’une cartographie
des acteurs intervenants sur les questions du genre, le processus électoral et
les réformes, la vulgarisation de la loi n°2015-052 instituant des mesures pour
promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électorales et
son décret d’application au sein des formations politiques. Il s’agira également
de réaliser une caravane de la paix, de la cohésion sociale pour un processus électoral
inclusif et apaisé.
La représentante résidente de l’Onu-Femmes au
Mali a salué la démarche participative et inclusive de l’élaboration de la
feuille. Marie Goreth Nizigama s’est réjouie des avancées importantes enregistrées
par le Mali en termes d’adoption de la nouvelle Constitution qui garantit le
respect des droits humains, en particulier ceux de la femme et consacre le
principe de non-discrimination entre les sexes, et la loi 052 de 2015.
Selon le Rapport national volontaire pays des Objectifs de développement durable (ODD) 2022, a-t-elle indiqué, au niveau de l’administration générale, l’on note 5% de femmes nommées comme des préfets, 14,54% comme des sous-préfets et une femme gouverneur (1/20). Mais dans les fonctions de directeur de service central, elles représentaient seulement 16,1% et 14,54% dans les fonctions d’ambassadeur.