Pr Mariam Sako : La première femme agrégée en cardiologie

Pr Mariam Sako est la première femme a crevé le plafond de verre dans le domaine de la cardiologie en devenant professeur agrégé du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Elle a obtenu le grade au dernier concours d’agrégation, tenu en novembre dernier en Guinée où elle s’est classée 2è dans sa spécialité.

Publié jeudi 23 janvier 2025 à 12:03
Pr Mariam Sako : La première femme agrégée en cardiologie

Agée de 38 ans, Pr Mariam Sako est désormais enseignante de rang A à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) de l’Université des sciences, des techniques et des technologies (USTTB). Elle entre ainsi par la grande porte dans le club très selectif des têtes couronnées de sa discipline médicale et de la médecine en général au Mali.

Sans basculer dans l’hagiographie, c’est vraiment une brillante intelligence. L’enseignante mesure désormais le poids de sa responsabilité parce qu’elle doit être un phare pour éclairer la voie afin que d’autres femmes s’y engouffrent en 2026 puisque les concours du Cames sont organisés tous les deux ans. «La responsabilité est lourde à porter. Puisqu’il faut rester un bel exemple pour ses consœurs», explique-t-elle, parfaitement consciente des nouveaux challenges qui l’attendent.

La chercheure veut inspirer les générations futures à poursuivre des carrières dans l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis l’école primaire, elle nourrissait une passion pour l’anatomie du cœur. «La cardiologie paraissait pour moi comme un défi parce que le Mali comptait en 2013 seulement quatre femmes cardiologues dont l’actuelle ministre chargée de la Santé, le colonel Assa Badiallo Touré», confie-t-elle. Pour réussir ce pari, il lui a fallu beaucoup de concessions, de sacrifices, mais aussi de la méthode, de la discipline et de la patience.

Pr Mariam Sako, née à Nyamina (dans la Région de Koulikoro), ne nourrit aucun complexe de rappeler qu’elle est issue d’une famille modeste. Après l’obtention de son Diplôme d’études fondamentales (DEF) dans le même village, elle pose ses valises à Bamako en 2000 et fréquente le lycée notre-Dame du Niger. Le baccalauréat en poche dans la série Sciences biologiques (SB), elle fait le grand saut dans le temple d’Hippocrate et obtient avec brio son doctorat. Non contente de ça, couvait dans son cœur de médecine généraliste l’envie de franchir le cap de la spécialisation en cardiologie. Une réussite qu’elle doit à la qualité de l’enseignement de ses maîtres, à son talent et ses aptitudes.

Depuis septembre 2016, la reine de la cardiologie enseigne sa discipline à la Fmos. Celle qui est désormais maître de conférences a écrit une soixantaine d’articles scientifiques dans les revues nationales et internationales. L’enseignante-chercheure a réalisé également plusieurs communications dans les congrès scientifiques au Mali et ailleurs. Sa réussite ne surprend pas ses camarades de promotion comme Diénéba Diawara, médecin épidémiologiste et qui a partagé avec elle des moments intimes à l’internat de la Faculté.

«Mariam Sako s’est toujours battue pour être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprend», témoigne la praticienne du Centre de santé communautaire de Djicoroni Para, en Commune IV du District de Bamako. Et de rappeler aussi sa foi de musulmane pratiquante dont l’un des hobbies reste la lecture du saint Coran. «J’étais persuadée que Mariam allait décrocher le graal au concours d'agrégation. C’est une vraie battante qui se donne les moyens d’avoir ce qu’elle désire», assure le lieutenant-colonel Ami Diarra, médecin militaire. Avant d’ajouter que le titre de sa consœur est amplement mérité.

 La cardiologue des armées témoigne aussi que la Pr Sako est disponible pour ses étudiants et reste toujours à l’écoute des patients. La praticienne du Centre hospitalier universitaire (CHU) du Point-G est aussi profondément humaniste parce qu’elle se met au service des autres, notamment de ses patients, pour leur bien-être.

Mohamed DIAWARA

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