
L’édition 2022 de Ségou’Art a été, sans nul
doute, l’une des plus réussies dans l’organisation des différentes activités
aussi bien que dans la participation des festivaliers.
De mémoire de
participants croisés, le week-end dernier, à la fin du concert de musique qui
bouclait la caravane de la paix, rarement les mélomanes ségoviens, bamakois et
de la sous-région ont autant afflué dans la Cité des Balanzans.
Pour preuve, les différentes scènes du «Da
Monzon» sur le quai, du Centre culturel Korè à Sébougou et celle située au siège
de la Fondation du Festival sur le Niger ont toutes été prises d’assaut.
Quant à
la Foire internationale artisanale, les allées des stands ont refusé du monde
durant les sept (7) jours (du 1er au 6 février). Et les artisans reconnaissent
avoir fait, pour nombre d’entre eux, de très bonnes affaires. Le ton a été donné
mercredi avec une prestation des marionnettes géantes de Yacouba Magassouba,
des masques dogons et des Kôrêduga de Ségou. Chacune de ces troupes constituant
à la fois une attraction.
Le clou de cette édition fut la proclamation
des résultats du concours d’art plastique, réservé à 12 artistes du Mali, de la
Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Sénégal et du Burkina Faso sélectionnés
pour l’exposition internationale, soit une cinquantaine d’œuvres de peinture,
d’installations de photographie (expositions photos), de vidéos et de
sculptures. Toutes rivalisant de beauté et d’ingéniosité.
Ce qui fera dire à un
visiteur que la cru 2022 de cette exposition est d’une très grande qualité. Le
jury, présidé par Ky Siriki, sculpteur et commissaire général du symposium du
Festival de sculpture sur granite de Laongon au Burkina Faso.
Abdoulaye Konaté,
célèbre plasticien malien et docteur honoris causa de l’Université de La Havane
(Cuba), Jean-Michel Fickinger, professeur de photographie au Conservatoire des
arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Barthelemy Toguo, peintre et
ambassadeur pour la paix de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation,
la science et la culture (Unesco) et votre serviteur (Youssouf Doumbia
journaliste culturel, rédacteur en chef du magazine «L’Essor de la culture») étaient
les autres membres du jury.
Après avoir délibéré sur la base des critères
de créativité, d’originalité et d’esthétique, le jury a décerné le premier prix
à notre compatriote Ibrahim Ballo pour son œuvre Fitina Koké ou écran de lumière.
Le 2è prix est allé au Togolais Ayikoué Clément Gbegnio pour ses deux œuvres :
«Nos actes» et «Nos habitudes».
Enfin, Indépendance Dougnon (un autre
compatriote) a complété le podium avec son œuvre «Douleur 1». Le premier prix,
parrainé par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière
et du Tourisme, pèse 1,5 million de Fcfa. Le 2è prix est une récompense de
500.000 Fcfa. Le 3è lauréat reçoit 400.000 Fcfa.
Le musée du Centre culturel Kôrê de Ségou a également
organisé une belle exposition sur le thème : «Le Mali en fête» qui propose
une trentaine d’instruments de musique de toutes nos ethnies, des photographies
des célèbres parures, des vidéos de nombreuses manifestations traditionnelles.
Pour le ministre de l’Artisanat, de la
Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, qui a présidé
le vernissage de cette exposition, Ségou’Art Festival sur le Niger est un événement
culturel d’envergure internationale, inscrit dans l’agenda culturel du Mali et
qui contribue depuis plusieurs années à la promotion des expressions
artistiques et culturelles du pays et d’ailleurs.
Grâce à cet événement, la
culture du Mali rayonne en Afrique et à travers le monde. Malgré les crises
multiformes vécues par notre pays ces dernières années, cet événement culturel
est resté constant et résiliant, a expliqué le ministre Guindo.
Cette année, le festival s’est tenu encore
dans un format innovant et créatif avec des activités attrayantes les unes
aussi bien que les autres.
Plusieurs professionnels, artistes et entrepreneurs
culturels d’une trentaine de pays se sont exprimés sur le thème évocateur :
«Art & Maaya» qui nous amène à revisiter nos valeurs sociétales et humanistes
et à voir leur pertinence vis-à-vis de nos pratiques artistiques. Le lien entre
les valeurs du maaya et nos pratiques artistiques permettra certainement aux
artistes de la nouvelle génération d’avoir des sources d’inspirations solides,
basées sur nos propres réalités et adaptées à notre contexte.
La Fondation
Festival sur le Niger a été sélectionnée pour participer à la grande
manifestation internationale d’art plastique qui a lieu tous les cinq ans en
Allemagne. Dénommée la Documenta de Kassel, cette manifestation commencera en
juin prochain et durera 10 jours. La Fondation malienne y présentera son écosystème,
explique Attaher Maïga, coordinateur de Ségou’Art.
C’est une série de créations
artistiques en résonnance avec les pratiques sociales qui influencent le
changement dans la société malienne.
Il s’agit notamment de création et
d’animation du Maaya Bulon à Ségou’Art 2022 et à Documenta 15 (spectacle
pluridisciplinaire, exposition d’art, projection de films), art dans l’espace
public à Kassel (performances de danse et de marionnettes géantes, exposition
photos) ; Maaya-lumbung entrepreneurship (Formation), Festival sur le
Niger/Fulda (concerts de musique).
Youssouf DOUMBIA
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