Ségou’Art : Innovation et ouverture sur le monde

Le festival s’est tenu dans un format innovant et créatif

Publié mardi 08 février 2022 à 08:32
Ségou’Art : Innovation et ouverture sur le monde

L’édition 2022 de Ségou’Art a été, sans nul doute, l’une des plus réussies dans l’organisation des différentes activités aussi bien que dans la participation des festivaliers.

De mémoire de participants croisés, le week-end dernier, à la fin du concert de musique qui bouclait la caravane de la paix, rarement les mélomanes ségoviens, bamakois et de la sous-région ont autant afflué dans la Cité des Balanzans.

Pour preuve, les différentes scènes du «Da Monzon» sur le quai, du Centre culturel Korè à Sébougou et celle située au siège de la Fondation du Festival sur le Niger ont toutes été prises d’assaut.

Quant à la Foire internationale artisanale, les allées des stands ont refusé du monde durant les sept (7) jours (du 1er au 6 février). Et les artisans reconnaissent avoir fait, pour nombre d’entre eux, de très bonnes affaires. Le ton a été donné mercredi avec une prestation des marionnettes géantes de Yacouba Magassouba, des masques dogons et des Kôrêduga de Ségou. Chacune de ces troupes constituant à la fois une attraction.

Le clou de cette édition fut la proclamation des résultats du concours d’art plastique, réservé à 12 artistes du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Sénégal et du Burkina Faso sélectionnés pour l’exposition internationale, soit une cinquantaine d’œuvres de peinture, d’installations de photographie (expositions photos), de vidéos et de sculptures. Toutes rivalisant de beauté et d’ingéniosité.

Ce qui fera dire à un visiteur que la cru 2022 de cette exposition est d’une très grande qualité. Le jury, présidé par Ky Siriki, sculpteur et commissaire général du symposium du Festival de sculpture sur granite de Laongon au Burkina Faso.

Abdoulaye Konaté, célèbre plasticien malien et docteur honoris causa de l’Université de La Havane (Cuba), Jean-Michel Fickinger, professeur de photographie au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Barthelemy Toguo, peintre et ambassadeur pour la paix de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et votre serviteur (Youssouf Doumbia journaliste culturel, rédacteur en chef du magazine «L’Essor de la culture») étaient les autres membres du jury.

Après avoir délibéré sur la base des critères de créativité, d’originalité et d’esthétique, le jury a décerné le premier prix à notre compatriote Ibrahim Ballo pour son œuvre Fitina Koké ou écran de lumière. Le 2è prix est allé au Togolais Ayikoué Clément Gbegnio pour ses deux œuvres : «Nos actes» et «Nos habitudes».

Enfin, Indépendance Dougnon (un autre compatriote) a complété le podium avec son œuvre «Douleur 1». Le premier prix, parrainé par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, pèse 1,5 million de Fcfa. Le 2è prix est une récompense de 500.000 Fcfa. Le 3è lauréat reçoit 400.000 Fcfa.

Le musée du Centre culturel Kôrê de Ségou a également organisé une belle exposition sur le thème : «Le Mali en fête» qui propose une trentaine d’instruments de musique de toutes nos ethnies, des photographies des célèbres parures, des vidéos de nombreuses manifestations traditionnelles.

Pour le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, qui a présidé le vernissage de cette exposition, Ségou’Art Festival sur le Niger est un événement culturel d’envergure internationale, inscrit dans l’agenda culturel du Mali et qui contribue depuis plusieurs années à la promotion des expressions artistiques et culturelles du pays et d’ailleurs.

Grâce à cet événement, la culture du Mali rayonne en Afrique et à travers le monde. Malgré les crises multiformes vécues par notre pays ces dernières années, cet événement culturel est resté constant et résiliant, a expliqué le ministre Guindo.

Cette année, le festival s’est tenu encore dans un format innovant et créatif avec des activités attrayantes les unes aussi bien que les autres.

Plusieurs professionnels, artistes et entrepreneurs culturels d’une trentaine de pays se sont exprimés sur le thème évocateur : «Art & Maaya» qui nous amène à revisiter nos valeurs sociétales et humanistes et à voir leur pertinence vis-à-vis de nos pratiques artistiques. Le lien entre les valeurs du maaya et nos pratiques artistiques permettra certainement aux artistes de la nouvelle génération d’avoir des sources d’inspirations solides, basées sur nos propres réalités et adaptées à notre contexte.

La Fondation Festival sur le Niger a été sélectionnée pour participer à la grande manifestation internationale d’art plastique qui a lieu tous les cinq ans en Allemagne. Dénommée la Documenta de Kassel, cette manifestation commencera en juin prochain et durera 10 jours. La Fondation malienne y présentera son écosystème, explique Attaher Maïga, coordinateur de Ségou’Art.

C’est une série de créations artistiques en résonnance avec les pratiques sociales qui influencent le changement dans la société malienne.

Il s’agit notamment de création et d’animation du Maaya Bulon à Ségou’Art 2022 et à Documenta 15 (spectacle pluridisciplinaire, exposition d’art, projection de films), art dans l’espace public à Kassel (performances de danse et de marionnettes géantes, exposition photos) ; Maaya-lumbung entrepreneurship (Formation), Festival sur le Niger/Fulda (concerts de musique).

Youssouf DOUMBIA

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