Pr Badié Diourté, doyen des coordinateurs des Universités de Sikasso, Gao et Tombouctou
Le doyen des coordinateurs des activités d’opérationnalisation
de ces universités explique que le marché des études architecturales de
l’Université de Sikasso a été attribué à un cabinet d’architecture et l’élaboration
des plans des bâtiments a même commencé. Pr Badié Diourté précise que
l’Université de Sikasso pourra accueillir 20.000 étudiants. Il est prévu de la
bâtir sur une superficie 400 hectares dans la Commune rurale de Gongasso.
En réponse
à une incessante demande des Sikassois, fait-il savoir, une dizaine de
structures, notamment des facultés, instituts et centres, verront le jour. à
titre d’exemple, il y aura l’École supérieure polytechnique de Sikasso (ESPS),
la Faculté des sciences agronomiques
(FSAV), la Faculté des sciences de la santé (FSS), l’Institut
universitaire des sciences de la santé (IUSS), l’Institut universitaire de
technologie (IUT), l’Institut des arts (IDA), le Centre de télé-enseignement
(CT-US) et le Centre de formation continue (CFC). Pr Badié Diourté affirme que
des démembrements de l’Université de Sikasso sont prévus à Bougouni et
Koutiala. Selon l’enseignant-chercheur, ces derniers pourraient être des
embryons pour ces anciens cercles qui sont aujourd’hui devenus régions.
L’universitaire explique que l’Université de Tombouctou sera construite sur une superficie de 2.000 hectares avec une capacité d’accueil de 5.000 étudiants. Elle sera composée de la Faculté des langues, des sciences humaines et des sciences islamiques (FLASHI), de la Faculté des sciences et techniques agricoles et environnementales (FSTAE), de l’Institut des arts et métiers traditionnels (IAMT) et de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (Iheri-ABT), déjà opérationnel.
Pour ce qui concerne l’université de Gao, elle sera bâtie
sur 1.500 hectares et pourrait accueillir 25.000 étudiants. Ceux-ci, explique
Pr Badié Diourté, pourront choisir entre la Faculté des sciences et techniques
(FST), la Faculté d’agriculture, d’élevage et de pêche (FAEP), la Faculté de médecine
humaine (FMH) et la Bibliothèque universitaire centrale.
Notre interlocuteur ajoute que l’Université de Gao sera dotée d’un village universitaire comprenant des infrastructures éducatives (préscolaire, primaire et secondaire), culturelles (centre de conférence international, gymnase, etc.), économiques (centre commercial, hôtels, etc.) et des logements.
L’enseignant-chercheur explique que la création des
universités régionales permettra aux étudiants d’étudier dans leur région
d’origine. Une situation, dit-il, qui pourrait résoudre les problèmes de
logement. Sur le plan économique, ces universités créeront des emplois qui vont
contribuer à l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations,
explique le doyen des coordinateurs.
UNIVERSITES DE KAYES ET BANDIAGARA- Les autorités de la Transition ont décidé de doter les régions de Kayes et de Bandiagara en structures universitaires. Depuis cette annonce forte du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, le 23 juillet dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique travaille d’arrache-pied pour réunir les conditions de création de ces infrastructures. Dans cette démarche, le département a mis en place des missions universitaires pour la coordination des activités d’opérationnalisation de ces futures universités, notamment l’élaboration des textes de création.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des parents d’élèves et étudiants du Mali (Fenapeem) apprécie l’initiative de déconcentration des structures universitaires. Daouda Sacko indique que la gestion des flux d’étudiants reste une grosse épine dans le pied des autorités universitaires. Cette préoccupation, regrette-t-il, a des répercussions sur la qualité de l’encadrement. «Si des universités doivent être créées, nous pensons que ça exige des réflexions plus poussées pour que les infrastructures, la composition du corps professoral et l’administration universitaire répondent aux normes», soutient-il, avant d’ajouter que ces universités régionales ne doivent pas souffrir du même mal que les universités actuelles où les étudiants mettent plus de temps qu’il n’en faut pour décrocher une licence, un master par exemple.
«Cela nous pèse trop
sur la conscience de voir nos enfants devenir des étudiants de carrière par la
faute du système. On est obligé de les entretenir pendant tout ce temps», martèle
l’enseignant. Pour lui, il est clair que les autorités doivent pallier la
mauvaise organisation des structures de formation en vue d’éviter que les étudiants
ne perdent trop de temps à l’université en ratant les opportunités de concours.
Daouda Sacko souligne que les nouvelles universités doivent
offrir des opportunités de formation dans les filières porteuses. Et de
rappeler la nécessité de créer des universités de pointe pour les étudiants
excellents afin qu’ils mettent leur intelligence au service du pays. «Nous
pensons que les filières vont répondre aux besoins de ces régions. Par exemple à
Kayes, on peut faire des universités qui favorisent la recherche minière ou le
développement minier», conseille-t-il. Et d’affirmer que la Fenapeem salue
l’initiative du président de la Transition portant sur l’organisation des états
généraux sur l’éducation.
Le secrétaire général adjoint espère que ces assises
apporteront des réponses à la question de savoir : quel type de formation, il
nous faut ? Parlant des avantages de la diversification des sites de formations
universitaires, le parent d’étudiant cite la fin du problème de l’éloignement
du cadre familial pour les étudiants des régions. Quand ces universités verront
le jour, estime-t-il, les étudiants régionaux auront la chance de rester auprès
de leurs familles. «C’est stimulant et bon psychologiquement pour l’étudiant et
la famille», insiste le professeur de l’école normale supérieure de Bamako
(ENSUP).
Le Bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants
du Mali (AEEM) accueille la création des universités régionales avec une grande
satisfaction. Son secrétaire administratif et porte-parole explique que son
organisation a toujours fait le plaidoyer pour l’amélioration des conditions de
vie et d’études des étudiants. Une amélioration qui passe, dit-il, par la mise
en place d’infrastructures permettant d’accueillir les apprenants partout dans
notre pays.
En plus du désengorgement des universités de Bamako, cite-t-il, c’est une opportunité pour les jeunes d’avoir accès aux études étant dans leurs régions. Mamadou Maïga pense que certains étudiants régionaux vivent dans des conditions pitoyables au niveau des campus universitaires de faible capacité d’accueil et mal équipés.
Le
responsable de l’AEEM évoque aussi les maigres bourses et les grèves récurrentes
qui prolongent l’année universitaire inutilement. Le porte-parole du bureau de
coordination de l’AEEM est persuadé que la création des nouvelles universités
apportera une bouffée d’oxygène dans la gestion des problèmes au niveau des
universités. Ce qui permettra de soulager étudiants, parents et autorités.
Mohamed DIAWARA
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C’est le sentiment général qui se dégage au terme de deux journées d’échanges intenses consacrées à la célébration de la Journée internationale des migrants, édition 2025.
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