Selon
lui, ils ont honorablement accompagné l’évolution sociopolitique de
notre pays, constitué une référence dans l’espace médiatique malien,
surtout avant l’arrivée des médias privés et la libéralisation du
secteur de l’audiovisuel. «L’Essor et l’ORTM ont joué un rôle fondateur
dans l’édification de l’espace public malien après l’indépendance en
1960, et bien avant pour le quotidien national créé en 1949», rappelle
Abdoul Niang, qui ajoute qu’à l’origine, l’Essor était l’organe de
l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA) et
servait de tribune pour les revendications anticoloniales avec un slogan
militant et évocateur «la voix du peuple».
D’après
Abdoul Niang, ces médias sont incontestablement les pères des standards
de la communication publique au Mali. «Ces médias gardent encore une
place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des
politiques publiques et la valorisation des institutions de la
République. Ils contribuent à la cohésion sociale et au rayonnement de
nos cultures», explique-t-il, citant en exemples les émissions et
reportages dédiés à ces valeurs surtout dans le cadre de l’Année de la
culture décrétée par le Président de la Transition.
Toutefois,
Abdoul Niang pense que ces médias publics font face aujourd’hui à une
concurrence accrue des médias privés et des plateformes. Pour ne rien
arranger à la situation, il soutient qu’avec l’essor des nouvelles
technologies de l’information et de la communication, les réseaux
sociaux ont complètement bouleversé les habitudes de consommation et
d’informations qui imposent de nouveaux défis aux médias publics.
«Face à cette concurrence inhérente à l’évolution du paysage médiatique national, lui-même subissant les fluctuations mondiales, l’ORTM et l’Essor tentent de se réinventer pour s’adapter au contexte même si les actions entreprises à cet effet manquent toujours d’audace», indique Abdoul Niang, qui reconnaît néanmoins que des efforts encourageants sont visibles notamment une présence en ligne et la numérisation de certains contenus. Abdoul Niang estime que ces médias doivent intégrer le fait que les mutations numériques exigent bien plus. «Il faudra plus de réactivité, d’innovation et une présence plus dynamique sur les réseaux sociaux où les médias numériques dominent. Ils doivent surtout comprendre que l’enjeu n’est pas seulement technologique mais culturel. Il faut donc adopter de nouveaux formats, de nouvelles écritures journalistiques et de nouvelles stratégies éditoriales.
Ils
doivent diversifier des formats, car le JT de 20 heures semble
cristalliser tout, en incluant par exemple des enquêtes, des reportages
interactifs, des débats politiques, des analyses sécuritaires»,
conseille Abdoul Niang, qui propose aussi de multiplier les éditions du
journal par jour, tant en français qu’en Bamanankan. «Le renforcement du
journalisme d’investigation tant à l’Essor qu’à l’ORTM permettra de
gagner davantage en crédibilité. En plus, il faudra penser à moderniser
les équipes à travers une formation continue au numérique.
Enfin,
une plus grande attention à l’ouverture aux problématiques citoyennes,
aux voix régionales et aux analyses indépendantes doit être de mise»,
souligne Abdoul Niang. D’après lui, les médias publics maliens font face
à plusieurs défis dont les plus emblématiques pourraient être la
restauration et le renforcement de la confiance du public face à la
concurrence des médias privés et des réseaux sociaux, la lutte contre la
politisation perçue des contenus pour renforcer la crédibilité, le
maintien de l’équilibre entre communication institutionnelle et
indépendance éditoriale, le financement de la transition numérique sans
pour autant perdre l’identité du service public.
Abdoul Niang déplore, par ailleurs, le fait que depuis l’adoption d’une posture souverainiste par le Mali et l’AES à l’égard des puissances impérialistes, notre espace est la cible prioritaire des entreprises occidentales de désinformation qui constituent les armes de destruction massives au service des sponsors étatiques du terrorisme international. Il dira que l’information n’a plus une vocation exclusivement didactique mais est désormais une arme.
Dans
un tel contexte, il pense que les médias publics doivent être à la fois
un bouclier pour protéger contre les effets de la propagande et un
levier de la politique, de la diplomatie et de la lutte antiterroriste
sous toutes ses formes.
Propos recueillis par
Namory KOUYATE
Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.
-.
Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagnÃ.
La variole simienne (Mpox) dont notre pays vient d’enregistrer un cas est une maladie infectieuse contagieuse due à un virus de la même famille que la variole humaine..
Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des personnes handicapées, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a remis, le vendredi 5 décembre, un important lot de kits alimentaires ainsi que des moyens roulants aux personnes atteintes de la lèp.
Comme chaque année, durant le mois de décembre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, à travers ses œuvres sociales, répond aux cris de cœur des personnes vivant avec un handicap..