
Le Palais de Jamanatigui est un site historique construit en 1936 dans une architecture soudano-sahélien
Communément appelée capitale de l’Or blanc en référence à l’énorme production du coton suscitée par la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), Koutiala semble prendre rendez-vous avec les grands évènements. La ville s’apprête à accueillir les festivités du 8 mars sous le thème international : «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme». Pour ce 31è anniversaire de la Journée internationale de la femme, le thème national est intitulé : «Accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles, gage d’un développement humain durable». Ce thème invite à mettre en œuvre des initiatives et des actions en faveur de l’autonomisation des femmes.
La Journée internationale de la femme de cette année a la particularité d’être non seulement délocalisée pour la première fois dans cette région, mais aussi de s’y tenir dans une année décrétée comme celle de la culture par les autorités, au premier chef le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Ce qui justifie amplement le regard porté sur la thématique «Femme et culture». Les motivations qui sous-tendent la délocalisation des cérémonies officielles de la fête de la femme à Koutiala portent essentiellement sur l’engagement des femmes de la région pour la croissance économique du pays à travers leur rendement en termes de productions agricoles et de transformations agroalimentaires.
Au-delà, la Région est aussi reconnue pour sa capacité d’organisation des grands événements. Qui ne se souvient pas de la grande mobilisation de Koutiala à l’occasion de la visite du Président de la Transition dans la Région? De mémoire de résident de la localité, c’était du jamais vu. En plus, la capitale de l’Or blanc a érigé des établissements d’hébergement des visiteurs et autres touristes, des espaces de loisirs, des restaurants avec des menus africains et européens. Une autre attraction de la ville reste ses sites touristiques qui présentent souvent des décors de cartes postales.
Selon le gouverneur, le Général de division Abdoulaye Cissé, l’organisation du 8 mars à Koutiala est un pari à la portée de Koutiala. Toute la région est mobilisée pour accueillir les Maliennes. L’organisation est bien huilée et on travaille à mettre en place les dernières pièces du puzzle pour la grande réussite de la Journée internationale de la femme, a succinctement expliqué le chef de l’exécutif régional. «C’est le lieu d’annoncer un engagement patriotique de la population. Certains entrepreneurs ont construit et équipé une salle ou assuré les travaux de rénovation du gouvernorat de Koutiala avec le revêtement de la cour de cet édifice qui symbolise la représentation du pouvoir à l’échelle régionale.
VILLE DES GRANDES MOBILISATIONS- La ville de Koutiala est habituée à accueillir des grands évènements d’envergure nationale et de portée historique. En termes d’organisation et de mobilisation, la ville n’a plus rien à prouver. En atteste l’accueil triomphal qu’elle a réservé au Président de la Transition et sa délégation lors de la dernière visite du Chef de l’État dans la localité. Le Général d’armée Assimi Goïta avait lancé des grands projets dans une vision de relance économique du pays parce que la région dispose d’un potentiel économique énorme.
Koutiala avait aussi démontré sa grande capacité de mobilisation avec la visite de l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta qui y avait séjourné pendant deux jours pour la pose de la première pierre d’un hôpital de 2è référence. Pour le gouverneur de la région, la célébration du 8 mars à Koutiala va marquer une autre étape importante dans la relance de la région et permettra certainement de confirmer sa maturité dans l’organisation des grands événements sociopolitiques et culturels.
Ressortissants et autorités de Koutiala entendent booster les investissements dans les structures d’accueil ou d’hébergement. Depuis plusieurs semaines de l’évènement, la ville continue de mettre les petits plats dans les grands pour réserver un accueil digne de ce nom à la gent féminine. Koutiala baigne déjà dans l’ambiance de la fête. Le visage de la ville se transforme. Des places publiques ont fait leur grand toilettage et commencent à être décorés à l’image de la femme brave. Les groupements féminins à travers la Coordination des associations et ONG féminines du Mali, les associations culturelles, les jeunes, les légitimités traditionnelles, le Conseil régional et les structures étatiques sont tous à pied d’œuvre pour réussir le challenge d’une organisation mémorable.
Koutiala reste aussi une ville historique et culturelle. Le marché hebdomadaire de la ville réunit des milliers de femmes et d’hommes venus des villages et hameaux de la région. Aussi, la ville possède plusieurs sites touristiques et organise aussi des événements culturels qui attirent de plus en plus des visiteurs nationaux et ceux de villes frontalières qui viennnent découvrir son riche patrimoine artistique et culturel. Plusieurs autres événements sont organisés dans la région comme la fête traditionnelle des caïmans du village de Sinkolo, le «Nampou» en milieu minianka. Cette fête offre l’occasion à la communauté du village de Diaramana de raffermir ses liens sociaux, d’amitié, de fraternité avec les autres localités de la région, le Festival de brassage culturel et artistique de Koutiala (FECAK) qui reste l’un des grands évènements culturels de la région.
POTENTIALITéS CULTURELLES ET TOURISTIQUES- Selon le directeur régional de la culture, la ville de Koutiala Amadou Beidy Traoré dispose de plusieurs sites patrimoniaux marqués par l’histoire des hommes qui ont fait de cette contrée une citée incontournable. Cela est matérialisé à travers des monuments et sites qui continuent de faire la fierté de la famille du fondateur de la ville. Pour sa part, le patron du tourisme Faganda Traoré expliquera que la région dispose de plusieurs sites touristiques qui permettent de booster l’économie de la région à travers des visites et la création des emplois. Parmi ces sites, on peut retenir le Palais de Jamanatigui, un site historique construit en 1936 dans une architecture soudano-sahélien.
Ce bâtiment de R+1 a été construit par un maçon venu de Djenné. Il évoque aussi la mare sacrée, les grottes et le pont naturel en pierre de Nanhayéma, les monuments dédiés aux Ouattara et Coulibaly, l’espace culturel Bakoré, le caïman sacré de Ouolobougou, le baobab sacré, le serpent sacré de M’Pessoba et les masques de Boura. En plus de ces sites, le visage de la ville reste sous l’emprise de plusieurs monuments qui attestent de son caractère historique et culturel. Selon les statistiques de la direction régionale du tourisme, la ville de Koutiala dispose de seize établissements d’hébergement agréés dont douze en activité et quatre en arrêt du fait de la crise.
Au-delà de son potentiel agricole et touristique, la ville se positionne pour le développement de l’industrie malienne à travers la création de plusieurs unités de transformation de produits agricoles. En vue de développer la région à hauteur de souhait, le chef de l’exécutif invite la population à investir dans le secteur des infrastructures hôtelières et autres pour concurrencer les grandes zones touristiques comme le pays dogon. On peut également retenir l’engagement du gouverneur à accompagner les initiatives privées pour la réalisation des infrastructures hôtelières de haut standing sans oublier l’hospitalité légendaire de la population. À noter que toutes ces richesses artistiques, culturelles et historiques reposent sur la production de coton à travers la CMDT. Ce qui vaut à la ville d’être classée deuxième ville industrielle du pays.
Envoyés spéciaux
Amadou SOW
Mame SOW
Amadou SOW
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et de la symbolique de la proclamation de 2025 comme année de la culture, nous avons rencontré une enseignante initiée au korèdugu à Koutiala. Dans les lignes qui suivent Wassa Dao livre son analyse sur sa société secrète.
On imagine mal un Président ghanéen visiter le Mali sans se rendre au Monument Kwame N’Krumah, l’illustre père de l’indépendance du Ghana, dont les convictions panafricanistes ont été saluées partout en Afrique..
Mme Camara Massitan Dougounè a une histoire et celle-ci mérite d’être contée. Cette femme a la particularité d’être infirmière obstétricienne et cantatrice à la fois. Elle arrive à concilier, admirablement pour le bonheur de ses patientes, et auditeurs ses fonctions professionnelles, e.
Le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a décrété 2025 comme Année de la culture. Pour la matérialisation de cette vision, les acteurs du secteur dont le président de la Fédération des artistes du Mali, Adama Traoré multiplient les initiatives et actions de rev.
Les artisans sont confrontés à une mévente en cette période de Ramadan. Les clients ne se bousculent pas aux portillons de leurs ateliers.
La 8è édition du Festival Ali Farka Touré se déroulera du 7 au 9 mars prochains à Bamako. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée, vendredi dernier, à Lafiabougou à la Fondation Ali Farka Touré..