
Les marchés grouillent de monde en cette veille de fête
Aujourd’hui, tout le monde est
soumis ou presque à la dure loi de la conjoncture économique dans notre pays.
Cette situation impacte également le marché qui est pour l’instant timide en
cette veille de Tabaski comparativement à la même période d’il y a quelques
années. Il suffit d’y faire un tour pour constater que même si le marché
grouille de monde, les acheteurs se comptent sur les doigts d’une main. Une
situation de mévente qui préoccupe les vendeurs. Leurs échoppes et leurs étals
sont pourtant bien achalandés avec des nouveautés. Les commerçants rivalisent
également d’ingéniosité pour attirer la clientèle. Mais c’est le nerf de la guerre
(l’argent) qui semble manqué le plus.
En tout cas, c’est le constat
presque général à moins d’une dizaine de jours de la fête de Tabaski ou fête du
mouton, qui sera célébrée dans notre pays le 17 juin prochain. Actuellement, la
situation n’est guère reluisante pour les commerçants, préoccupés par la
mévente. Ils proposent de nouveaux produits à la clientèle qui passe plus de
temps à marchander sans acheter des articles. Les vrais acheteurs sont rares
parmi ceux qui font le marché aujourd’hui. Parcourons le Grand marché de Bamako
pour s’en convaincre.
L’ambiance y est festive. C’est
l’effervescence. Dans les allées, des vendeurs utilisent des tam-tams pour
attirer la clientèle. Des animateurs, déguisés en femmes, esquissent des pas de
danse. Ils sont accoutrés avec des vêtements de femme, portent des mèches, des
talons et des sacs à main. Le spectacle attire l’attention des passants.
Certains d’entre eux n’hésitent pas aussi à réaliser quelques pas de danse. Boubacar Ballo, jeune vendeur de foulards pour
les femmes, marchande un sac et des chaussures avec une cliente. Il reconnaît
que les affaires commencent à s’améliorer pour lui. Pourtant de nombreux
commerçants s’accordent à dire que le marché est timide.
C’est le cas de Mamadou Coulibaly
qui vend des habits brodés depuis 10 ans. Il explique être confronté pour la
première fois à une telle situation de mévente. Il en appelle à
l’accompagnement du secteur informel par les autorités de la Transition. Ramatou Traoré, une vendeuse de
parures (demba tourou, chapeau et bracelets en perles) ronge son frein. Elle
devise par moment avec des collègues et nous explique pratiquer ce métier
depuis 23 ans, sans avoir jamais été confrontée à une telle situation de
mévente. Pour elle, il est clair que la conjoncture est passée par là.
Mamadou Samassa se promène dans
les rues du Grand marché de Bamako à la recherche des clients à qui vendre des
basins et des brodés. Les trois mètres de son brodé coûtent 15.000 Fcfa. Il
explique lui aussi faire ce travail depuis quatre ans. Ce vendeur ambulant
explique que le commerce repose en partie sur la chance. Pendant que certains
se plaignent de ne pas voir les clients se bousculer à leurs portillons,
d’autres se frottent les mains. Il invite ses collègues commerçants à asseoir définitivement
la conviction que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Mamadou
Samassa espère vendre plus que pendant la fête de Ramadan passée.
Mamoutou Samaké, lui, a intégré le commerce, il y a trois ans. Selon lui, beaucoup de clientes viennent au marché mais n’achètent pas. Elles viennent uniquement se faire une idée des prix des articles.
Ce n’est pas le cas de Madame
Koné qui était venue acheter des prêts-à-porter pour enfants. Elle cherche à
emballer son paquet qui doit être expédié à Koulikoro chez ses parents et
explique être mue par l’instinct d’anticipation. C’est-à-dire qu’au cas où les
habits des enfants ne seront pas cousus par les tailleurs du fait des coupures
d’électricité, les enfants seront tout de même habillés.
Derrière l’Assemblée nationale,
la friperie occupe un grand espace. Batoma Kallé, une cliente, a choisi de
trier des habits de fête pour ses enfants. Elle justifie ce choix par le peu de
ressources financières qu’elle dispose. Mais estime aussi que les vêtements de
la friperie ne sont pas mal non plus. Bintou Ballo, une demoiselle, affirme
qu’elle est venue acheter des habits pour la fête avec ses amis. Pour elle,
tout est cher maintenant. Il reste à découvrir comment se comportera le marché
à un ou deux jours de la fête.
En attendant l’effervescence du
marché profite véritablement aux pickpockets qui écument les lieux. Au passage
de notre équipe de reportage au Grand marché de Bamako, la semaine dernière,
une vendeuse expliquait qu’une dizaine de personnes avaient été dépouillées de
leurs téléphones portables par des pickpockets. Nous avons aussi croisé au
niveau de l’Artisanat, une autre victime de vol de téléphone portable. La jeune
fille ruminait sa colère contre les voleurs.
Assitan KIMBIRY
Rédaction Lessor
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