
Ceux qui le connaissent, diront de lui qu’il est plus connu
qu’un ministre dans la Région de Ségou. Il n’y aurait pas d’endroits où il n’a
pas ses entrées. Amaïguèrè Ogobara Dolo, puisqu’il s’agit de lui est cet homme
qui incarne la sagesse, le respect et la rigueur. Il a su s’imposer de par son
travail, sa personnalité et son abnégation dans la presse malienne en général
et ségovienne en particulier.
Celui qu’on appelait par le sobriquet «La presse»
dans la Cité des Balanzans est connu comme l’une des anciennes voix de la
Radio-Mali et de l’ORTM. Et bien sûr, il fut l’une des anciennes plumes de
l’Amap ayant exercé comme correspondant régional.
Amaïguèrè Ogobara Dolo est né en 1949 dans le village de
Ogol-Leye à Sangha dans le Cercle de Bandiagara. Il fit ses études primaires à
Sangha, à Monimpèbougou dans le Cercle de Macina puis à Ségou. Admis au diplôme
d’études fondamentales (DEF) à Bandiagara, il intégra le Centre pédagogique de
Sévaré en 1967-1968.
À sa sorti, il sert à Gao (Tarkint et Berra) en tant
qu’enseignant, à Tessalit puis à Mori et Goundaka (dans la Région de Mopti)
comme directeur d’école. L’enseignement le conduit également à Sikasso (Lofinè
et Fourou) avant de l’amener à Ségou où il prit fonction au lycée régional
comme surveillant général adjoint, en octobre 1983.
Amaïguèrè Ogobara Dolo préférera par la suite se lancer dans
la communication et l’information. «C’est une profession que j’ai aimée. Quand
je suis venu à Ségou, j’ai remarqué qu’en matière de communication surtout
radiophonique, il y avait un déficit. Lors des différentes cérémonies
nationales telles que le 22 septembre ou autres fêtes coutumières ou traditionnelles
toutes les régions communiquaient mais Ségou se trouvait quelque peu handicapée.
C’est le présentateur du journal qui donnait l’information de Ségou. Il n’y
avait pas de correspondant à travers lequel la Région de Ségou s’identifiait»,
se souvient-il.
En effet, le correspondant d’alors Djibril Dembélé était un
bègue. Ce handicap l’obligeait à transmettre les informations à Bamako et un
journaliste narrait l’événement au journal télévisé. C’est ainsi qu’Amaïguèrè
Ogobara introduisit une demande à l’Amap sous la direction de Cheick Mouctar
Diarra qui donna une suite favorable. Amaïguèrè Ogobara Dolo venait ainsi compléter
le correspondant Djibril Dembélé. «étant donné que Djibril prenait de l’âge, il
m’a laissé la main libre. Tout ce qui était travail de terrain, il me le
confiait. Arrivé au bureau, il était chargé de la rédaction, de la saisie et
l’expédition à Bamako par télex», confie-t-il.
Mais cette situation mettait l’AMAP dans un inconfort à
savoir comment rétribuer deux correspondants à la fois pour le même
travail ? Par amour pour le métier de l’information et de la communication, «La
presse» renonce alors à la rémunération. Toutefois, la direction de l’AMAP à l’époque
a divisé la poire en deux et a trouvé la bonne formule : Amaïguèré Ogobara
devient correspondant local attitré et Djibril Dembélé correspondant régional.
Ainsi les deux représentants continuèrent à collaborer avec comme mission
principale faire remonter l’information de la base vers le sommet et
accompagner la politique nationale de développement.
Aussi, Amaïguèrè continuait-il à assumer les fonctions de surveillant général adjoint au lycée de Ségou où il était chargé de l’accueil, de la santé et de l’information. «Au besoin le gouverneur instruisait le proviseur de me mettre à sa disposition. Finalement, il m’instruit de commencer tous les jours par le gouvernorat avant d’aller à l’école», explique-t-il.
L’AMOUR DU MÉTIER- Amaïguèrè Ogobara sollicita un transfert
au ministère de l’Information et de la Communication. Il est affecté à l’ORTM
pour servir la direction de la télé et de la radio. Il continua également à
travailler pour l’AMAP. En véritable polyvalent, «La presse» produisait des
reportages, enquêtes pour les deux organes étatiques (ORTM et AMAP).
C’est en 2009 que le septuagénaire est admis à la
retraite. Cependant, le directeur de la station régionale de Ségou d’alors
le retient comme collaborateur extérieur avec les mêmes missions, jusqu’en
2016, année où il se retire définitivement de la scène audiovisuelle. à l’AMAP,
il mit fin également à ses activités la même année. Surtout que cette structure
dans le cadre de la décentralisation et la déconcentration de ses activités
avait commencé à nommer des directeurs régionaux. Ségou était la région pilote.
Le natif de Sangha continua alors à accompagner
l’administration générale dans le rôle de maître de cérémonie jusqu’en 2018 où
il accède à «sa retraite entière». Aujourd’hui, Amaïguèrè Ogobara Dolo assure être
satisfait de son parcours. «La presse m’a tout donné. Je dis merci à la Région
Ségou qui m’a honoré», confie le père de cinq enfants. Son refrain favori qu’il
ne cesse de rappeler à la jeune génération est qu’«il faut aimer ce qu’on fait,
le faire avec amour, sans d’autres objectifs que de réussir ce qu’on fait».
Savourant son repos bien mérité, le doyen Amaïguéré Ogobara
peine à couper le cordon ombilical entre lui et ses confrères. Il leur rend
visite de temps en temps pour prendre de leurs nouvelles. Cette attitude
traduit l’amour profond qu’il a toujours nourri pour ce métier qu’il continue
de chérir loin des micros et de la plume. Kandé Sylla le directeur régional
adjoint de l’ORTM ne dira pas le contraire. Lui qui a travaillé pendant une
vingtaine d’années avec Ogobara : «Il était mon chef de programme d’information.
Amaïguéré Ogobara est très rigoureux dans le travail, très respectueux des
principes de base et très disponible. Même après la retraite, nous continuons à
bénéficier de son expérience» confie-t-il, estimant que le doyen doit être un
cas d’école pour la jeune génération.
Boubacar Dembélé, distributeur à la représentation régionale
de l’AMAP à Ségou a également travaillé avec le doyen pendant plus d’une décennie.
«Quand tu fais une erreur, il te le dit. Il n’est pas rancunier. Il est très
aimable et sociable. Sur le plan professionnel, il aime le travail bien fait et
il est honnête», témoigne-t-il.
Amaïguèrè Ogobara Dolo est détenteur de la médaille du mérite national avec effigie abeille en 2010. Celui qui aime les animaux (il fait de l’élevage), et entretient un jardin potager pour meubler ses journées en vue de fuir la monotonie de la retraite, a également reçu plusieurs attestations de reconnaissance. Un tournoi corporatif débuté en février dernier porte son nom.
Aminata Dindi SISSOKO (AMAP-Ségou)
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