Notre capitale abrite depuis hier la 1ère Conférence
internationale sur les marchés et l’intégration régionale au Sahel et en
Afrique de l’Ouest. Organisé par le Comité permanent inter-états de lutte
contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), ce conclave international de deux
jours est placé sous le thème : «Les défis de la construction d’un marché
régional résilient des produits agro-pastoraux face aux chocs
multidimensionnels: l’insécurité civile, pandémie, effets du changement
climatique, perturbations du marché international».
Les participants vont identifier des
orientations de politiques, de stratégies et d’actions en vue de renforcer la résilience
des marchés ouest-africain et sahélien face au niveau élevé de l’insécurité
alimentaire, le défi du changement climatique, l’extrémisme violent, les
impacts de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne. La cérémonie
d’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla
Maïga, en présence du ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé et celui de
l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.
L’organisation de cette conférence trouve sa
justification et son intérêt dans le débat sur les défis de la construction
d’un marché régional résilient qui est aujourd’hui au stade d’interrogations et
non pas de certitudes. Les fréquentes restrictions des mouvements de personnes
et des biens décidées unilatéralement par
les pays, aussi bien pour faire face à des chocs que pour adresser des
préoccupations de politique intérieure, montrent des difficultés d’enracinement
du concept d’intégration régionale au niveau des acteurs.
Dr Choguel Kokalla Maïga convient de la
pertinence de la thématique choisie face aux enjeux des évolutions économiques,
sociales et environnementales de l’espace sahélien. Selon lui, le commerce des
produits agro-sylvo-pastoraux est essentiel pour la région ouest-africaine, en
termes de sécurité alimentaire, d’intégration régionale, de création d’emplois
et de développement durable. Toutefois, a-t-il déploré, il y a une conjonction
de facteurs défavorables qui affectent la résilience du marché ouest-africain.
Avant de citer, au nombre de ces facteurs, l’insuffisance et le mauvais état
des infrastructures routières, les barrières commerciales liées aux obstacles
tarifaires et non tarifaires, la faible capacité de transformation locale, la
vulnérabilité au changement climatique. À ceux-ci, s’ajoutent le terrorisme et
le banditisme transfrontaliers qui perturbent les échanges commerciaux. «Au-delà,
il y a la conjoncture mondiale qui a aggravé les risques qui pèsent sur la résilience
des marchés», a souligné le chef du gouvernement. Selon lui, le Sahel demeure néanmoins
une «terre d’opportunités que nous avons l’obligation de développer du fait de
l’abondance de ses ressources naturelles, d’une longue tradition agricole et
pastorale et d’un marché en expansion».
Le Premier ministre est convaincu qu’en
mettant en œuvre des politiques et des investissements adéquats et en renforçant
la coopération régionale, les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest peuvent
générer une croissance économique durable et améliorer les conditions de vie
des populations. Pour relever ces défis, a-t-il préconisé, « nous devrions réduire
notre dépendance alimentaire et politique, et nous résoudre à nous doter de mécanismes
permettant de suivre et d’alerter sur tous les facteurs susceptibles d’affecter
la résilience de nos marchés».
Pour le secrétaire exécutif adjoint du Cilss,
la principale raison de l’organisation de cette conférence est le rôle de
premier plan que joue le marché dans la
réalisation des objectifs du Cilss. Dr
Hubert N’Djafa Ouaga a rappelé que des difficultés telles que l’accès au marché
régional des produits agro-pastoraux et l’approvisionnement des pays membres en
produits alimentaires de base ont eu des conséquences sur la sécuritaire
alimentaire des populations. Et d’expliquer que les thématiques qui seront
discutées pendant cette conférence interpellent tous les acteurs intervenants
dans la construction d’un marché régional résilient face aux chocs
multidimensionnels.
Aux noms des États membres, le ministre coordonnateur du Cilss, Abakar Ramadane, a adressé ses félicitations aux autorités maliennes pour leur implication dans la réalisation des objectifs de l’Organisation. Il a exhorté les experts à mener des réflexions approfondies sur les défis et les opportunités d’un marché résilient des produits alimentaires dans un contexte mouvementé par les violences dans l’espace sahélien. Il fonde l’espoir que ces défis sur le marché régional seront relevés à travers les efforts conjugués des états membres.
Anne Marie KEITA
Les différents acteurs du secteur du coton échangent sur les préoccupations liées à la fibre végétale. La filière subit de plein fouet les effets des changements climatiques et l’invasion des jassides.
En plus des ménages, les boulangeries font partie des grands utilisateurs du bois de chauffe dans la fabrication du pain.
A l’issue de la campgne agricole en cours, notre pays prévoit une production de 10,9 millions de tonnes de céréales, soit une augmentation de plus de 6% par rapport à la campagne précédente. L’État compte investir plus de 493 milliards de Fcfa soit une hausse de 7,58% par rapport à l’a.
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L’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (ARMDS), en collaboration avec la Primature, tient du 4 au 8 septembre un séminaire de haut niveau à l’intention des cadres du cabinet du Premier ministre, de la Direction administrative et financière de l.
Au-delà de son caractère social, la tontine représente une sorte d’épargne en prévision des dépenses et pour financer des projets pour les adhérents. Elle est également considérée comme un instrument économique et de prévoyance des difficultés qui peuvent survenir.