Le camp
qu’ils occupaient devait être rétrocédé aux Forces armés maliennes (FAMa), mais
les choses ne se sont pas déroulées dans ce sens. L’emprise a plutôt été
abandonnée à la merci des groupes armés qui rêvent de faire de Kidal un
sanctuaire interdit aux Forces de défense et de sécurité.
Disons le clairement, la Minusma n’a pas joué
franc-jeu avec l’État malien. Elle a anticipé son départ de Kidal face à la
pression des séparatistes et des terroristes. Cette attitude de la Mission
onusienne est considérée par certains de nos compatriotes comme une trahison
car elle s’est rendue coupable d’une violation flagrante de la résolution du
Conseil de sécurité.
Ce départ précipité de la Minusma renforce la thèse de sa
complicité avec les groupes armés qu’elle côtoyait sur place. Selon le
calendrier établi de commun accord avec les autorités maliennes, les troupes
onusiennes devaient rétrocéder leur emprise à l’Armée nationale entre le 5 et
le 18 novembre 2023.
En tout cas, la pilule est difficile à avaler
pour les Maliens. L’abandon du camp de Kidal par les Casques bleus a été dénoncé
par les autorités militaires à travers la Direction de l’information et des
relations publiques de l’Armée (Dirpa). «Nous avons appris, ce jour 31 octobre
2023, le retrait de la Minusma du camp de Kidal.
Nous constatons une fois de
plus et avec beaucoup de regret que ce retrait n’a point fait l’objet de rétrocession
aux FAMa, comme stipulé dans le calendrier d’occupation des emprises Minusma
par les FAMa. Cette situation de départ précipité de la Minusma met en péril le
processus entamé et menace la sécurité et la stabilité de la Région de Kidal»,
a indiqué la Dirpa dans un communiqué rendu public hier dans la journée.
Pour sa part, la Minusma a, dans un communiqué,
justifié son retrait accéléré de Kidal «pour préserver la vie des Casques bleus
dans un environnement opérationnel particulièrement complexe». Elle a annoncé
que le convoi terrestre qui a quitté Kidal, a fait l’objet de «deux attaques à
l’engin explosif improvisé sur son trajet, causant des dommages matériels».
La
Minusma a aussi indiqué avoir a été contrainte, en quittant Kidal, de détruire
et de mettre hors service des équipements sensibles appartenant aux pays
contributeurs de troupes ou de police et aux Nations unies.
La base de Kidal est la huitième fermée par la Minusma sur un total de 13. Près de 6.000 membres de son personnel civil et en uniforme ont déjà quitté notre pays. Il en reste encore environ 9.000. Les derniers membres de la Minusma quitteront notre pays avant le 31 décembre prochain.
Madiba KEÏTA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.