Paix-sécurité-développement : Des pistes de solution pour une paix durable

L’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani a choisi le 1er anniversaire de la publication de son livre intitulé «Une vie pour le Mali» pour organiser, samedi dernier dans un hôtel de la place, une conférence sur le thème : «La paix est-elle encore possible au Mali ?».

Publié lundi 30 octobre 2023 à 07:00
Paix-sécurité-développement : Des pistes de solution pour une paix durable

Le conférencier Ahmed Mohamed Ag Hamani et le ministre en charge de la Réconciliation, le colonel-major Ismaël Wagué

 

Cette conférence a été animée par l’écrivain lui-même, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, colonel-major Ismaël Wagué.

Le ministre en charge de la Réconciliation a remercié l’ancien Premier ministre pour son implication dans la consolidation de la paix au Mali. Ajoutant que c’est toujours un plaisir pour lui de venir l’écouter «Et là où il y a la paix, je suis présent. Cela permet de m’inspirer et  de m’améliorer sur tout ce que je fais pour l’atteinte des résultats communs», a fait savoir le colonel-major Ismaël Wagué. 

Ahmed Mohamed Ag Hamani a articulé son intervention sur trois points à savoir l’impact  des différentes crises sur la stabilité  et la paix au Mali, l’inefficacité des solutions préconisées pour le rétablissement de la paix et les nouvelles perspectives de paix pour sauver le Mali. S’agissant du premier point, le conférencier a fait l’historique des différentes crises qui ont secoué notre pays.

Parmi lesquelles l’implacable rivalité entre l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA) et le parti progressiste soudanais (PSP), l’affaire dite de Sakoïba, les évènements du 20 juillet 1962, la 1ère rébellion en 1963, la chute du président Modibo Keïta, les sècheresses de 1973 et 1984. S’y ajoutent la 2è rébellion en 1990, le 26 mars 1991 ainsi que la 3è rébellion en 2006.

Aussi, faut-il noter, la 4è rébellion et l’avènement du Comité national  pour le redressement de la démocratie  et la restauration de l’Etat (CNRDRE), la reconquête du territoire suivie  de l’élection  à la magistrature suprême du président IBK et la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (15 mai et 20 juin 2015). Dans ce chapitre, l’on retient également les soubresauts récents qu’a connus  l’État.

Abordant le deuxième volet de son exposé, l’écrivain précisera que l’inefficacité des solutions proposées aux différentes crises est due au fait que les autorités ne se sont pas attaquées à la racine du mal. Toute chose qui a eu pour conséquences l’injustice, la mauvaise répartition de la richesse, l’autoritarisme et l’adoption d’une démocratie étrangère à notre culture et les rivalités politiques. Parlant des perspectives, Ahmed Mohamed Ag Hamani a focalisé son argumentaire sur le tryptique «paix, sécurité, développement». Il dira qu’il a l’impression que la paix recule. «Cela veut dire que les méthodes utilisées jusqu’à présent ne sont pas celles qu’il faut pour aboutir à la paix», a déploré l’ancien chef du gouvernement. 

Témoin oculaire des différentes crises de l’indépendance à maintenant, Ahmed  Mohamed Ag Hamani reste convaincu que ce n’est pas du jour au lendemain que l’on peut avoir la paix. De son avis, il faut une conférence pour que les Maliens se pardonnent. Pour l’apaisement des cœurs et des esprits, il a proposé que «les bourreaux acceptent de déclarer leurs fautes publiquement et demander pardon».


La conférence du pardon national, a reconnu le commis de l’État, pourrait être le même catalyseur pour la paix des cœurs et l’unité du Mali. Ce faisant, le pacifiste a souhaité la reprise du dialogue avec Iyad Ag Ghali et Amadoun Kouffa.  Rappelant qu’il n’y a pas de développement sans paix et sécurité, Ahmed Mohamed Ag Hamani a opté pour la voie du dialogue afin de s’attaquer à l’essentiel qu’est le développement.    

Namory KOUYATE

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