Les ministres Wagué (d) et Ag Attaher s’inclinent devant la mémoire de l’illustre disparu
Sadia Cissé repose désormais au cimetière d’Hamdallaye. Décédé le jeudi 18 mai en France à l’âge de 79 ans, l’ancien international a été conduit à sa dernière demeure le vendredi 27 mai par une foule composée de parents, d’amis, d’anciens coéquipiers du Djoliba et de l’équipe nationale, de dirigeants sportifs et des dizaines de supporters.
La cérémonie funèbre qui s’est déroulée sur le terrain de la Commune III, a été marquée par les hommages et témoignages de plusieurs personnalités, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, qui avait à ses côtés son collègue de la Réconciliation, de la Paix, de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué.
«Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’un grand joueur, d’un ambassadeur du football malien et d’un modèle pour les jeunes joueurs. Je voudrais aussi rappeler que Sadia Cissé était un homme d’une grande humilité et d’une gentillesse infinie en dehors du terrain.
Il a été un modèle pour de nombreux jeunes joueurs, leur montrant que la réussite était possible grâce à un travail acharné et à la discipline», a dit le ministre Ag Attaher, avant d’ajouter : «Nous ne vous oublierons jamais, Sadia Cissé. Vous resterez à jamais dans nos coeurs et dans nos souvenirs. Que Dieu vous accueille dans son Paradis éternel».
Le 1er vice-président de la Femafoot, Kassoum Coulibaly ‘’Yambox’’, abondera dans le même sens en soulignant la brillante carrière de Sadia Cissé, d’abord en tant que joueur, puis en tant que dirigeant sportif.
«Sadia Cissé a tout fait pour le football malien. Après sa brillante carrière sportive, il a continué à servir le football. En tant que directeur technique national (DTN), il a été l’un des grands artisans de la qualification du Mali à la CAN 1994, après 23 ans d’absence», a témoigné Yambox, en rappelant que l’ancien international est le 13è joueur de Yaoundé 1972 à tirer sa révérence.
Auparavant, Mamadou Kaologa, ami et porte-parole de la famille de Sadia Cissé, et Tidiani Niambélé, président du Djoliba, avaient, tour à tour salué la mémoire de l’illustre disparu et exprimé leur profonde tristesse de voir partir un grand serviteur du football national.
«C’est difficile pour moi de parler de Sadia Cissé qui a été plus qu’un ami pour moi. J’ai le cœur serré en prenant la parole au nom de la famille de Sadia Cissé et des anciens footballeurs. Sadia mérite d’être découvert, je dis bien de découvrir car depuis l’annonce de sa disparition physique, les actes nous ont fait découvrir d’autres qualités méconnues de l’homme», a dit Mamadou Kaloga, la gorge nouée.
Quant au président du Djoliba, Tidiani Niambélé, qui a été coéquipier de Sadia Cissé pendant plus d’une décennie, il a dit : «J’ai la triste mais honorable responsabilité d’exprimer le témoignage du Mouvement sportif national africain et d’ailleurs, le témoignage de tous ceux avec qui l’illustre a partagé l’exaltante vie de sportif. Pendant près d’une décennie, je fus son coéquipier. Je sais jusqu’à quel point surtout dans les circonstances difficiles, l’empreinte de l’homme peut guider ses camarades vers la victoire et la gloire».
Le premier responsable des Rouges conclura : «Sadia Cissé était un homme de constance et de régularité, son épouse, ses enfants et la famille Cissé doivent être fiers d’un tel mari, d’un tel père et d’un tel parent. Que tous soient assurés que le monde du sport malien partage leur peine et qu’il s’y associe par la prière, par une sympathie indéfectible et par ses sincères condoléances. Son souvenir restera vivace en nous et continuera de nous inspirer toujours. Repose en paix valeureux capitaine».
Plusieurs anciens internationaux étaient présents à la cérémonie, dont Amadou Pathé Diallo qui connaissait très bien Sadia Cissé. «Je voudrais d’abord présenter mes sincères condoléances à la famille de Sadia Cissé. Parler de Sadia Cissé est difficile, tout ce que je peux dire, c’est que Sadia Cissé était un exemple pour tout le monde. Mon premier match de football, je l’ai joué contre Sadia Cissé au stade Ouenzzin Coulibaly, alors que je n’avais que 15 ans et demi. Après la rencontre, il m’a dit «Petit, il faut continuer comme ça; tu deviendra un jour un grand footballeur».
«Je n’oublierai jamais cette phrase de Sadia», a exprimé l’ancien international. Vieux Pathé, comme on l’appelle familièrement renchérira : «J’ai parlé avec lui au téléphone une semaine avant sa mort. Sadia et moi, étions très proches et je ne garde que de bons souvenirs de l’homme.
C’est un grand Monsieur et un grand serviteur du football qui vient de nous quitter. Il est parti mais son exemple continuera d’inspirer la jeune génération». Après la cérémonie funèbre et la prière sur le corps qui s’est déroulée à la grande mosquée de Dravéla, Sadia Cissé a été conduit à sa dernière demeure au cimetière d’Hamdallaye.
Dors en paix, capitaine !
Boubacar THIERO
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