
Les produits de Raphaël Djibril Coulibaly sont prisés au Mali pour leur qualité et leurs prix
Le séchage est une méthode de conservation des aliments par déshydratation ou dessiccation. Il permet de ralentir la progression des bactéries, des levures et des moisissures en réduisant la quantité d’eau. Il existe un grand nombre de méthodes de séchage. Les plus courantes sont le séchage au soleil et le séchage à chaud.
Lundi, sous un soleil de plomb, des mangues demi-mûres et pas trop fibreuses sont lavées, puis épluchées et coupées en tranches avant d’être étalées dans un grillage pour la mise à chaud dans un séchoir. Ensuite, ces succulentes tranches seront conditionnées dans des sachets en plastique pour la vente. C’est ainsi que procède le transformateur agronome Raphaël Djibril Coulibaly. Son entreprise dénommée «Sucré-Salé» fait également sécher la viande et la liane sauvage (Zaban). Elle transforme aussi en poudre des produits comme le gingembre, le citron, l’ail et la tomate. «On avait commencé avec la banane plantain, mais à cause de son irrégularité au Mali, on a été obligé d’arrêter parce que les clients se plaignaient de la qualité. C’est à partir de là qu’on a lancé un autre produit que tout le monde aime qui est la viande», explique-t-il.
Le séchage permet de conserver les aliments de 6 à 12 mois dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des sachets hermétiquement fermés qui évitent aux produits de réabsorber l’humidité atmosphérique. «Il faut emballer les aliments immédiatement après le séchage et vérifier, au bout de quelques semaines, qu’ils ne développent pas de moisissures. Si tel est le cas, cela signifierait que le séchage a été incomplet», fait savoir le jeune transformateur.
Les produits de Raphaël Djibril Coulibaly sont prisés au Mali pour leur qualité et leurs prix. Il en exporte au-delà de nos frontières, vers notamment l’Europe où nos compatriotes en raffolent. Ceux-ci constituent d’ailleurs la majorité de sa clientèle. C’est une fierté pour l’entrepreneur dont les clients sont généralement des grossistes, promoteurs d’alimentations et de supermarchés. Les prix vont de 1.000 à 5.000 Fcfa par kilogramme.
Selon son patron, le vrai but de l’entreprise «Sucré-Salé» est de pouvoir conserver assez longtemps nos produits parce que chaque produit a une période spéciale. «à la fin de chaque période, soit vous avez le produit trop cher ou vous avez du problème à le conserver. Mon optique, c’est de pouvoir vraiment conserver le produit assez longtemps pour qu’il soit accessible à tout le monde et en tout temps», signale-t-il. Même séché, le produit garde 95% de ses valeurs nutritives.
Raphaël Djibril Coulibaly a perfectionné sa façon de faire, année après année. Aujourd’hui, à travers son canal de distribution de la viande, il peut vendre n’importe quel produit alimentaire. « J’ai une base de données de plus de 2.000 clients qui ont déjà apprécié mes produits», confie le jeune agronome.
Assan Diarra, après avoir acheté 10 sachets de Zaban pour sa famille, témoigne : «J’aime bien le Zaban séché de Raphael, parce qu’il y a deux parfums. Le goût naturel pour lui donner la saveur qu’on souhaite. Et il y a une autre flaveur qui est infusée avec du miel, du gingembre et de la cannelle». La cliente affirme que le produit dure avant de périr.
Amadou Traoré, un autre entrepreneur, évolue exclusivement dans le domaine de la transformation du poulet. Les poulets sont d’abord nettoyés et coupés par morceaux après la marinade. Il les laisse cuire un peu, avant de les étaler sous le soleil pendant une journée. Comme quoi, il faut beaucoup de soleil pour réussir le séchage. Agent commercial de profession, Amadou Traoré a appris ce métier grâce à une tante qui le faisait à la maison. Après l’avoir gouté, il a décidé de se lancer dans la commercialisation du poulet séché. Et ça marche ! « Je fais de l’aviculture à la maison. Mais souvent, mes productions finissent et je contacte un autre producteur», déclare-t-il.
DIFFÉRENTS GRAMMES- Ses clients achètent généralement en gros tels que certaines pâtisseries, boutiques et quelques supermarchés. Un sachet de poulet séché coûte entre 1.000 et 2.000 Fcfa, selon sa taille. Si autant de clients lui font confiance, c’est parce que Amadou est strict en matière de respect des règles d’hygiène. «Lors du séchage, surtout pour des produits destinés à la vente, il est très important de maintenir les aliments aussi propres que possible. Ceux qui travaillent doivent se laver les mains soigneusement et tout l’équipement doit être nettoyé correctement», conseille-t-il. Et d’insister : Les mouches doivent être écartées tout au long du processus.
Seydou Djiguiba sèche la mangue, l’ananas, la viande, le coco, la pomme de terre et la banane plantain. Au passage de notre équipe, il mettait, les mains gantées, des produits séchés dans des sachets sur lesquels, on peut voir des photos et son contact. Ces produits ainsi conditionnés peuvent être conservés pendant au minimum 2 ans. «Nous les séchons au four et sous le soleil. Nos produits sont achetés et peuvent être consommés aussi bien par les adultes que les adolescents» détaille l’entrepreneur, tout en continuant à remplir les sachets qui seront vendus à partir de 500 Fcfa. «Les grammes diffèrent selon les produits. Les grammes de la viande ne sont pas égaux aux grammes de la mangue. Nous les vendons en physique et sur internet, mais majoritairement sur les réseaux sociaux et ils sont très appréciés par les clients», martèle-t-il.
Dans le domaine de la transformation, plusieurs dames s’imposent. Parmi elles, il y a Aïssatou Camara, promotrice de la marque Spimo. Son unité de séchage produit divers aliments comme la spiruline, la farine infantile, la mangue et les épices qui sont destinés à une clientèle spécifique : Les enfants malnutris, les personnes âgées et les femmes en état de grossesse. Les prix vont de 1.000 à 25.000 Fcfa. Comptable de formation, nous avons trouvé cette mère de famille en train de trier et laver des produits enfin de les mettre dans le séchoir. « Depuis 2018, je suis dans la transformation et la commercialisation des produits alimentaires et cosmétiques à base de spiruline», nous apprend-t-elle. Elle explique que la période de séchage dépend du produit et du niveau de la chaleur.
Tout comme Aïssatou Camara, Mama Mariam Koné est entrepreneure dans la transformation agricole depuis 3 ans. Elle fait sécher des feuilles de Kinkeliba, de citronnelle, de menthe, de basilic, de baobab, d’hibiscus pour les transformer en tisane. Ses tisanes sont en nature et en infusettes. «Nous travaillons avec un séchoir qui fonctionne grâce au soleil et à l’électricité», précise la directrice associée de Familyfarm.
Fatoumata Mory SIDIBE
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