Nous reconnaissons les liens historiques et forts entre nos deux pays, notamment les liens fraternels étroits entre notre premier Président, Dr Kwame Nkrumah et Modibo Keita, le premier Président du Mali. Et pas seulement entre le Ghana et le Mali mais aussi avec la Guinée, à travers l’union Ghana-Guinée-Mali. Nous nous souvenons que nos premiers présidents nourrissaient des ambitions fortes pour la construction de l’unité africaine. Ils voulaient prévenir un certain nombre de situations malheureuses que nous vivons aujourd’hui. Aujourd’hui, nous sommes conscients de la nécessité de travailler ensemble et de nous unir.
Nous sommes conscients des réalités géopolitiques
actuelles de notre sous-région et la situation difficile au Sahel. Ce n’est pas
très nouveau mais cela continue à nous préoccuper avec la résurgence du
terrorisme. J’ai dit au Premier ministre qu’au Ghana, nous avons un proverbe
qui dit que lorsque la case du voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu
pour éviter de subir le même sort. Donc nous devons travailler ensemble à
construire une sécurité commune, afin que notre sous-région soit sécurisée.
Nous avons noté les décisions souveraines non seulement du Mali mais aussi du
Burkina Faso et du Niger, de former une confédération. Qu’à cela ne tienne,
nous prions que Dieu nous préserve. Nous continuons à coopérer, à tisser des
liens de mariage, à commercer, à avoir des liens qui vont au-delà de nos pays
pris individuellement. Malgré cette nouvelle situation, nous devons continuer à
préserver nos relations et œuvrer à l’intégration sous régionale.
Le Ghana continue d’être un pays frère et voisin,
avec une solidarité forte avec le Mali. Il y a une forte communauté malienne au
Ghana établie depuis des siècles. Nous allons continuer à œuvrer à ce que cette
communauté soit en sécurité et se sente chez elle, qu’elle continue à
participer au progrès économique du Ghana. Nous avons des liens de coopération économiques
significatifs avec le Mali. Et j’ai demandé au Premier ministre de transmettre à
mon frère le Président Goïta que nous allons continuer à entretenir ce flux et
la libre circulation des personnes entre nos deux pays.
Je remercie le Président
Goïta pour l’envoi de cette délégation de haut niveau dans le cadre de la cérémonie
de mon investiture, pour la solidarité à notre endroit. Dès que mon
administration sera mise en place, je souhaiterai que nous puissions porter ces
échanges à un niveau élevé avec une visite soit du Président Goïta ici ou moi-même
en visite au Mali. Nous voulons redynamiser notre commission mixte de coopération
dont la dernière session remonte à 2011. Cette reprise devra nous permettre de
faire le point et d’explorer toutes les voies pour une coopération dynamique et
forte entre nos deux pays».
Envoyé Spécial
Recueillis par
Alassane Souleymane
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
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