
De nos jours, nul n’ignore
l’importance des manuscrits anciens. Ces anciens documents, fruits de certains
grands érudits dont Ahmed Baba de Tombouctou et El hadj Omar Tall de l’Empire
toucouleur 1848-1897, symbolisent la richesse de notre patrimoine culturel.
D’après Wikipédia, les manuscrits de Tombouctou sont un ensemble de copies
d'ouvrages plus anciens connus dans le monde afro-musulman ainsi que des
productions locales originales datant, pour la plupart, de la période allant du
XVIIe au XIXe siècle. La majorité de ces manuscrits sont écrits en arabe, ou
bien dans une langue africaine (songhaï, haoussa et peulh notamment) à l'aide
d'une version africanisée de l'alphabet arabe appelée «écriture adjami».
Ces textes comprennent une
grande variété de sujets incluant les mathématiques, les sciences, la
philosophie, l'islam, l'astronomie, le droit et même la rédaction de contrats.
En 1995, un premier volume d'inventaire des manuscrits du Centre Ahmed-Baba a
été publié. Les 1.500 manuscrits recensés sont principalement en arabe et
incluent le Coran, des recueils de hadiths, parmi tant d’autres.
D'après des conservateurs
maliens, une grande partie des manuscrits classés patrimoine universel
concernent le Maroc, soit plus de 30 % des manuscrits recensés. On trouve
notamment des textes qui évoquent le Maroc et les rapports économiques et
culturels entre ce dernier et d’autres pays, alors que d'autres ont été écrits
par des scientifiques marocains.
Ce n'est pas anodin puisque Tombouctou sera
dominé par la dynastie des Saadiens puis par les Alaouites. Ainsi, la région du
Mali sera administrée par le Pachalik de Tombouctou dont le gouverneur est
nommé par le sultan du Maroc Ahmed al-Mansour, mais aussi par Moulay Ismail et
leurs successeurs Arma de 1591 jusqu'en 1825 lorsque les Touaregs prennent la
ville de Tombouctou.
Il existe une bibliothèque
publique soutenue par l'Unesco, l'Institut des hautes études et des recherches
islamiques Ahmed-Baba (IHERI-AB), fondé à Tombouctou par notre gouvernement en
1973, qui contient environ 30.000 textes. Un projet de numérisation des
documents a été initié en 2008 et réalisé en France, à l'Institut national des
sciences appliquées (Insa) de Lyon.
«Vous savez, les manuscrits
représentent notre trésor, l’histoire de notre pays, notre héritage. Donc, il
faut qu’on s’intéresse à ces manuscrits-là qui montrent la grandeur du Mali
pour que nos élèves, nos étudiants et nos enfants puissent en profiter»,
insiste le professeur d’université Dr. Amadou Dolo, lors d’une conférence-débat
tenue le 18 mars à Kayes.
L’objectif de cette
conférence était de montrer leur importance, car des ouvrages ont été édités,
écrits sur la base de ces manuscrits. «On a eu à exposer le contenu de deux
ouvrages afin que le public sache que nous avons vraiment un trésor au Mali qui
est écrit par nos ancêtres. Des documents très intéressants et qui peuvent être
des facteurs de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de stabilité de notre
pays», estime Dr Dolo. Le professeur d’université a cité en exemple le cas d’El
hadj Omar Tall, une personne de haut niveau. Le fondateur de l’Empire
toucouleur a écrit un ouvrage qui a permis de réconcilier les émirs de deux
états (Kano et Haoussa). Selon lui, le Mali peut s’inspirer de son expérience,
pour promouvoir réconciliation nationale, en optant pour solution endogène à
nos problèmes.
De son vrai nom Oumar Seydou Tall, El hadj
Omar Tall est né en 1797 à Alwar au Sénégal où il a fait ses premières études.
À partir de 1827 et pendant dix-huit ans, Omar Tall entreprend plusieurs
voyages. Cet adepte du soufisme est passé par Hamdallaye, qui était à l’époque
la capitale de l’Empire du Macina. Il a séjourné au Nigeria chez Amir Mohamed
Bello, fils d’un grand savant Ousmane Dan Fodio. à l’époque, Amir Mohamed Bello
était en conflit avec son voisin de Borno.
à son retour de La Mecque, l’érudit est parvenu à réconcilier les deux
rois en leur remèttant un manuscrit qu’il a composé sur la résolution des
conflits.
«Pour nous, la vulgarisation des manuscrits anciens est une chose
très importante pour la simple raison qu’il y a des régions qui sont encore
vierges. La question que vous-mêmes (votre serviteur) vous avez posée à savoir
si l’érudit (El hadj Salim Souaré) de Diakhaba est recensé. La question est la
bienvenue. Un jour, il y aura une mission sur l’ensemble des manuscrits de la
région », affirme le directeur régional de la culture de Kayes, Alimane
Alkamadasse.
Ce village du Cercle de Bafoulabé, Région de Kayes, aurait été fondé en 1059 par Salim Souaré, de retour de son dernier pèlerinage à La Mecque, pour servir de point de départ à la promotion de l’islam en Afrique de l’Ouest. D’après certains chercheurs, il est difficile d’accéder à ses manuscrits à cause de la réticence de sa descendance.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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