
De la
détermination, il en faut pour mener à bien le changement profond que les
Maliens appellent de leurs vœux. Le pouvoir intérimaire entend y parvenir en
choisissant comme moyen d’action la refondation, avec comme finalité le
renouveau du Mali.
Le
changement est constamment sur les lèvres - il est utilisé abondamment dans les
programmes politiques - mais pour sa traduction dans la réalité, il faut avoir
le cœur à l’ouvrage. Tout changement engendre des bouleversements, des
chamboulements, des chambardements dans nos habitudes, dans notre comportement,
et même souvent dans notre position sociale et notre statut professionnel. Un
adage de chez nous illustre bien les sacrifices à consentir : «une
nouvelle dent pousse dans la douleur».
Détermination
et courage vont de pair pour poser les jalons du Mali nouveau. Rompre avec la
France avec fracas exigeait une certaine détermination et une bonne dose de
courage. Le pouvoir actuel a administré la preuve que le Mali ne s’en laisse
pas compter. Quel que soit l’interlocuteur en face. L’ambassadeur de France a
été expulsé.
Le corps expéditionnaire militaire français, présent dans notre
pays depuis de longues années, a dû plier bagages dans une atmosphère délétère.
Le Mali a résolument tourné le dos à un partenaire historique et la France est
en passe de perdre pied dans une zone d’influence qui tenait lieu de
laboratoire de sa présence militaire en Afrique de l’ouest.
Les
troupes maliennes, par leur détermination, sont en train de démontrer que le
vide sécuritaire, tant redouté après le départ de Barkhane, n’est pas
impossible à combler. Le syndrome afghan envisagé par certains observateurs
n’était donc qu’une vue de l’esprit ? La situation sécuritaire reste
préoccupante mais on est loin du chaos pronostiqué par certains oiseaux de mauvais
augure.
Concernant
les reformes politiques et institutionnelles, pour mettre le métier sur
l’ouvrage, il fallait être animé d’une bonne détermination. Certains
observateurs en étaient arrivés à conclure à l’impossibilité de réviser la
Constitution de 1992. Tant les échecs se sont multipliés ces vingt dernières
années. Les présidents Alpha, ATT, IBK ont tous échoué à corriger les
faiblesses constatées dans le texte de loi fondamentale.
La
transition actuelle semble avoir trouvé la parade à la guigne qui contrecarrait
les initiatives. Au lieu de changer la constitution, il a été décidé de changer
de constitution. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Un fait incline à
l’optimisme. Les voix, qui s’étaient élevées contre le projet d’une nouvelle
constitution, ne sont plus audibles.
Il en
est de même de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Il y a
un an, la polémique faisait rage sur l’opportunité d’une telle structure.
Devant la détermination des tenants du projet, les sceptiques ont dû mettre de
l’eau dans leur «gnamakoudji». L’Autorité est bien créée ; il reste à la mettre
au travail. Ce qui n’est pas la moindre des tâches.
Le
processus d’adoption d’une nouvelle loi électorale s’est accompagné d’une
confrontation sur du velours entre l’exécutif et le législatif. Là aussi, la
détermination a été un facteur important. Le CNT en a fait montre pour faire
subir au texte du gouvernement un toilettage à grande eau.
Au-delà des
frictions, le résultat est patent. Les prochaines élections seront encadrées
par un nouveau texte législatif. Remède efficace contre les crises
post-électorales ? Attendons la mise en pratique.
La
détermination porte les actions dans le domaine de la coopération et dans le
processus des réformes. Quid des sacrifices que les Maliens, du sommet à la
base, se doivent-ils de consentir pour la bonne cause? Sur ce plan, le tableau
est moins attractif. Les soutiens des dirigeants ont été forcément froissés
voire incommodés par les bruits de casseroles dans l’attribution des logements
sociaux. Les ricanements n’ont pas manqué du côté des contempteurs.
Il faut
davantage de sacrifice pour faire taire les tintamarres qui s’élèvent, de temps
à autre, autour des marchés. Le changement passe nécessairement par l’abandon
de certains péchés mignons.
La crédibilité de la lutte contre la corruption en
dépend. Aujourd’hui,
les citoyens sont fondés à exiger l’orthodoxie. Plusieurs corporations ont
consenti leur part de sacrifice en mettant en sourdine les revendications
catégorielles. Les structures publiques, pour la plupart, subissent stoïquement
les restrictions budgétaires.
La hausse des prix de certains produits de grande
consommation est vécue sans trop d’acrimonie. Il est vrai que la fibre
patriotique et la souveraineté en bandoulière incitent à se serrer la ceinture. Entre
les facteurs exogènes négatifs et nos propres turpitudes, le processus de
transition doit se frayer un chemin vers la sortie de crise. Reculer devant
l’adversité ? Pas question !
Brehima TOURE
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