La célèbre salle Pierre
Boulez de la Philharmonie de Paris a enregistré dimanche dernier un concert
blues d’un genre particulier. En effet, c’est au grand bluesman américain Eric
Bibb que la Philharmonie de Paris a confié le projet de création musicale
intitulé : «Du Mali au Mississipi». Il s’est entouré des artistes comme
Habib Koité, à la guitare et au chant, Mama Koné, à la calebasse, Lamine
Cissokho, à la kora. Les autres interprètes étaient : Cédric Watson au
Banjo, accordéon et violon, Glen Scott, guitare basse, et Shaneeka Simon,
chœur. Sous sa conduite, ce bel équipage international a entraîné les
spectateurs sur les traces des grandes influences musicales de Jean-Michel
Basquiat, des griots d’Afrique de l’Ouest au blues du delta en passant par le
zydeco cajun.
Un moment très émouvant, si
l’on s’en tient simplement aux commentaires de la presse internationale.
D’ailleurs, certains compatriotes estiment que ce voyage musical est encore la
preuve si besoin en était que l’origine du blues est bien du Mali. Habib Koité est devenu depuis
une référence du circuit européen des festivals. Ce qui contribua à promouvoir
sa musique envoûtante et ses spectacles très énergiques dans le monde.
Habib a joué dans la plupart
des grands lieux et festivals européens parmi lesquels : le festival de Jazz de
Montreux, le MAD et le Word Rots Festival, Couleur Café, Paléo Nyon. Le deuxième
album d’Habib «Ma Ya» a été présenté en 1998 en Europe. Il a été très
chaleureusement accueilli et reconnu par la presse internationale. Il resta, fait sans précédent,
trois mois à la première place du «Word Musical Chartes Europe» des
programmateurs radio. Les tournées et invitations aux plus grands festivals se
sont succédé en témoignage de ce succès.
En janvier 1999, le
producteur cède la licence de «Ma Ya» pour l’Amérique du Nord à Putumayo (USA)
World Music, ce qui contribua à installer définitivement Habib comme l’une des
nouvelles figures les plus intéressantes de la World musique dans ce continent.
«Ma Ya» atteignit la position n°1 et passa 20 semaines dans le top 20 du US «CMJ
New World Music Chart» et perça véritablement à la radio rock AAA, passant
plusieurs mois en rotation régulière sur les ondes des radios commerciales du
pays. Au printemps 2000, il a participé en tant qu’invité à une tournée avec le
légendaire groupe de free-jazz : «l’Art Ensemble de Chicago». À l’automne 2000,
Habib Koité partagea la scène avec Oumou Sangaré, un des artistes
ouest-africains les plus populaires lors d’une tournée nord-américaine intitulée :
“Voice of Mali”, couronnée par un franc
succès.
Naviguant dans le circuit
musical depuis les années 1970, le chanteur et guitariste américain Eric Bibb,
dont la carrière s’est développée en Europe, en particulier en France, apparaît
comme l’un des plus fervents apôtres modernes du blues. Parfois teintée d’éléments de folk, de country
ou de gospel, sa musique tend volontiers vers d’autres horizons comme
l’illustre par exemple l’album Brothers in Bamako (2012), enregistré avec
le musicien malien Habib Koité.
Cet explorateur inépuisable nous invite à parcourir ici le champ des influences musicales. L’artiste américain dit avoir pris contact pour la première fois avec la musique africaine quant il avait 14 ans. C’était le disque African Music en Guinée-Conakry. Il était sous le choc. «Cette musique me semblait familière, mais je ne savais pas pourquoi. Depuis, je me suis passionné par la kora». Puis ce fut «Cordes anciennes» de Toumani Diabaté.
Youssouf DOUMBIA
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