
La collaboration des populations, potentielles victimes des malfrats de tout acabit, est une nécessité impérieuse pour la police dans la cité. Dans certains, cas elle permet aux limiers d’anticiper sur la commission d’actes criminels. Dans d’autres, les malfrats sont rapidement localisés et mis hors d’état de nuire, en un laps de temps relativement court.
Cela a pour avantage de protéger les citoyens et leurs biens tout en leur permettant de vaquer librement à leurs affaires. Grâce à la collaboration des populations, les policiers ont mis la main sur un fugitif d’un genre un peu particulier. Il s’agit du cas de ce forcené qui a froidement égorgé un garçonnet au CHU Point-G, la semaine dernière. Juste après avoir commis son acte odieux, l’individu a pu prendre la fuite sans que personne ne sache réellement vers quelle destination il s’est rendu.
Risques de récidive- Selon nos sources, plusieurs indices portent à croire que cet individu que nous désignons par ses initiales BD ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Conséquences, le pauvre garçonnet du CHU-Point-G était le deuxième cas de la tuerie (dont un cas dans son village) qu’il a commise en un temps relativement moins long. La semaine dernière, lorsqu’il a brutalement mis fin à la vie du petit garçon dans l’enceinte de l’hôpital où il séjournait pour des soins, il a disparu sans laisser de trace. Dès lors, le bruit de ce drame s’est rependu à travers toute la ville de Bamako et ses environs comme une trainée de poudre.
Dans la foulée, toutes les unités de recherches des différents commissariats de police avaient été mises en alerte maximum pour retrouver le tueur en série qui se trouvait désormais dans la nature. Cela, avec le risque qu’il pose d’autres actes criminels plus graves. La population vivait avec la peur au ventre car le forcené meurtrier pouvait sévir quand et où il le voulait.
C’est pourquoi, les populations se sont senties concernées et n’ont pas tardé à appuyer les unités de recherches de la police dans la traque du forcené. Celui-ci a été finalement localisé par les policiers du commissariat de police de Niamakoro. Il avait trouvé refuge chez sa sœur à Banankoroni, derrière Sénou, quartier populeux à la périphérie sud de Bamako.
Malheureusement pour lui, cette dernière avait reçu toutes les informations sur lui à travers les réseaux sociaux. Elle avait vu les images horribles de l’acte criminel que son frère avait posé peu de temps plus tôt. Très intelligente, elle semble avoir été bien inspirée d’autant qu’elle a aussi des enfants à la maison. Et vivre sous le même toit avec un psychopathe qui s’en prend aux bambins, n’était guère rassurant pour elle.
Précision- Cet homme âgé d’une trentaine d’années est formellement identifié comme étant l’auteur du meurtre dans le passé, de deux autres enfants âgés de 6 et 3 ans, dont un de ses neveux à Sadiola (Kayes). Cette version contredit celle dans laquelle il est question que l’homme avait tué son frère. A la suite de ces cas, après avoir évalué son état mental, et en accord avec ses parents, la gendarmerie a trouvé nécessaire de le renvoyer au bloc psychiatrique du Point-G afin d’y subir des soins. Auparavant, les proches avaient décelé en lui les prémices de la folie.
Mais, il semble que l’état de santé mentale avait commencé à se détériorer à Bamako où il tenait un petit commerce de vente de carburant devant l’École normale supérieure (ENSup), là même où il aurait contracté une étrange maladie qui le rongeait en apparence. Il maigrissait au quotidien et malgré les nombreuses insistances des siens, il refusait de se rendre à l’hôpital. Régulièrement, il commettait des tentatives de viol çà et là. Face à ses dérapages répétés, les parents ont été obligés de le renvoyer au village (Dialafara) pour y voir clair avec la médécine traditionnelle.
Mais hélas, les résultats ne donneront rien, bien au contraire. La cause. Il a profité d’un moment de répit des siens pour tuer son neveu à l’aide d’un couteau de cuisine. Interpelé par les gendarmes de Yanfolila à l’époque, et à la suite des enquêtes nécessaires, ces derniers ont jugé nécessaire de l’envoyer au CHU du Point-G où il a été admis au Bloc Psychiatrique la veille même de la fête de Ramadan. Les choses sont allées ainsi jusqu’au jour où il a récidivé.
Ce jour-là, aux environs de 09 h, le jeune homme a une fois de plus totalement perdu la raison. Comme s’il obéissait à un ordre direct, le dément s’est levé en s’emparant du bambin, alors que la maman de ce dernier donnait à manger à son époux, lui aussi admis dans le même service pour des soins. Profitant de l’inattention de cette dernière sur sa progéniture, B.D s’est saisi du garçonnet dans le couloir, lui assena des coups de poignard violents sur plusieurs parties du corps, puis l’égorgea avant de disparaitre.
Lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle avait longtemps perdu sa progéniture de vue, la maman s’est lancée à sa recherche dans l’enceinte même de l’hôpital. Elle est malheureusement tombée sur la dépouille de son enfant gisant dans une mare de sang. Entre temps, le forcené avait pris la fuite par le flanc de la colline, côté jardin zoologique. Par la suite, il s’est renseigné sur le chemin à emprunter auprès de passants, avant de s’engouffrer dans un taxi pour se rendre à Banankoroni, chez sa sœur.
Manu militari- Mais avant, cette dernière avait déjà toutes les informations à travers les réseaux sociaux. Lorsqu’elle a reçu son forcené de frère, la sœur a profité d’un moment où il prenait une douche, pour en informer son époux. C’est comme cela que le couple s’est rapidement rendu au poste de police de Sénou qui relève du commissariat de Niamakoro.
Les éléments en poste se sont immédiatement rendus au domicile pendant que le suspect était encore sous la douche. Ils l’ont attendu patiemment et l’ont cueilli dès qu’il est ressorti de la toilette. Manu militari il est remis aux policiers du Commissariat de Koulouba en Commune III du district de Bamako, territorialement compétent pour son cas. Ces limiers avaient déjà ouvert leurs enquêtes et avaient interrogé plusieurs personnes.
Notamment, le personnel de l’hôpital du Point-G. Interrogé sommairement, le malade mental a expliqué qu’il était un vendeur d’essence devant l’ENSup avec un vieillard qui tenait aussi son commerce comme lui. Selon ses explications, c’est ce dernier qui l’aurait jeté un mauvais sort à la suite d’une altercation et il aurait par la suite perdu la raison. Chose qui le conduit à commettre des actes répréhensibles. Le forcené expliquera que tout cela se fait à la demande de ce vieillard qui lui apparaît soudainement.
Selon le suspect, ce vieillard dont il est question est toujours présent devant l’établissement scolaire et sans son pardon, il continuera à souffrir de son mal. «Ce vieil homme est la clé de tout. Il faut qu’il me pardonne pour briser le sortilège dont je souffre», ne cessait-il de dire aux policiers. Une fois encore, ces derniers ont jugé nécessaire de lui faire passer des examens psychiatriques. Une fois encore, les résultats se sont révélés positifs.
À la fin de l’enquête, le jeune homme a été interné de nouveau au bloc psychiatrique pour des soins appropriés. En attendant, les limiers ont vite renvoyé son dossier devant le parquet de la Commune III pour que les juges statuent sur ce cas un peu particulier.
Yaya DIAKITE
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