Tailleurs ambulants à Diéma : Des petites mains utiles

Dans le Cercle de Diéma, comme dans d’autres localités, il existe des tailleurs ambulants ou «kala kala», selon l’expression consacrée de la rue à Diéma.

Publié jeudi 02 novembre 2023 à 06:22
Tailleurs ambulants à Diéma : Des petites mains utiles

Ce tailleur ambulant gagne généralement entre 7.500 et 10.000 Fcfa par jour

 

Ces petites mains utiles sont extrêmement sollicitées, surtout par les femmes et les enfants pour raccommoder les habits ou en coudre. Il est établi par une certaine opinion que les gens ont le complexe de recourir aux tailleurs professionnels dans les ateliers pour raccommoder les vêtements déchirés. Ils préfèrent attendre que les «kala kala» passent dans leurs domiciles pour réparer leurs vêtements déchirés dans la plus grande discrétion et à moindre coût.

Enfourchant quotidiennement leurs bicyclettes avec leurs machines solidement fixées sur les support-bagages de leurs vélos, ils se promènent dans les rues de Diéma du lever au coucher du soleil. Ils ne restent jamais sur place et se signalent à l’attention de tous par cliquetis incessant des leurs longues paires de ciseaux. Dès qu’on entend ce bruit, on se met à interpeller à gorge déployée, cycliste, kala kala. Ils répondent aussitôt à l’appel et s’introduisent dans les maisons.

Ces tailleurs viennent généralement de la Région de Ségou. Siaka Traoré, célibataire sans enfant, exercice son métier depuis 2004. Il gagne généralement entre 7.500 et 10.000 Fcfa par jour. Il se frotte surtout les deux mains pendant l’hivernage, parce que beaucoup de ses camarades retournent au village pour apporter main forte à la famille dans les travaux champêtres. Il a expliqué être surtout fatigué par les interminables rondes qu’il effectue sur son vélo vétuste et poussiéreux. Il accepte cette situation en attendant d’accomplir le projet qui lui tient à cœur, c’est-à-dire ouvrir un atelier de couture et s’installer durablement dans le secteur.

Contrairement à lui, Amadou Coulibaly, un autre Kala kala, ambitionne aussi d’ouvrir une boutique.  Il caresse du haut de ses 21 ans ce rêve. Il essaie d’économiser de l’argent pour atteindre cet objectif. Il reconnaît que ce n’est pas facile, parce qu’il demeure un soutien de famille. Il espère un jour se lancer dans le commerce qu’il juge plus avantageux et moins stressant. Il essaie avec d’autres camarades de mettre en œuvre un projet de création d’une association de «kala kala» pour mieux s’organiser et tirer bénéfice de ce métier.

Dès que la saison des pluies commence à s’installer, rien ne peut retenir Tiédian Dembélé  qui évolue aussi dans le métier. Mais une fois que les premières pluies tombées, rien ne peut l’empêcher de retourner au village retrouver le vaste champ familial pour cultiver le mil et le maïs.

Pour Assitan Camara, une ménagère, les kala kala arrangent bien de gens pour raccommoder les habits des enfants bien souvent déchirés. Avec la reprise des cours à l’école, elle dépense un peu d’argent pour recoudre les vêtements déchirés de sa progéniture. Ces réparations ne lui ont pas coûté les yeux de la tête.  Dans certains ateliers, selon la ménagère Mata Cissé, il y a trop de monde.


C’est pourquoi, elle préfère recevoir les tailleurs ambulants à domicile.  Les tailleurs professionnels qui officient dans les ateliers refusent le raccommodage des habits déchirés, explique une femme qui a requis l’anonymat. «Un jour même, dit notre interlocutrice, un tailleur professionnel s’est emporté contre moi et m’a fait savoir qu’il n’est pas un «boroto kalala», prosaïquement le raccommodage des habits déchirés».

Les tailleurs ambulants de Diéma comptent se regrouper en association pour une meilleure promotion de leur activité. Pour y parvenir, ils lancent un appel à toutes les personnes de bonne volonté de leur venir en aide pour l’atteinte de cet objectif.

Ouka BA/Amap-Dièma

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