
Garants
de la paix et de la stabilité, les chefs traditionnels et coutumiers, jouent un
rôle prépondérant dans la gestion des affaires courantes de leurs localités.
Jusque-là, ces représentants légitimes de l’État auprès des populations étaient
laissés pour compte. Ils étaient peu écoutés, et leurs décisions produisaient
moins d’effets. C’est pourquoi, le président de la Transition, le colonel
Assimi Goïta, a jugé nécessaire de renforcer leurs pouvoirs décisionnels, tout
en valorisant leurs fonctions, à travers l’attribution d’attestations de reconnaissance,
ainsi que des symboles de la République.
Ces chefs traditionnels et coutumiers,
puisqu’il s’agit d’eux, interviennent dans la résolution des conflits,
notamment les litiges fonciers, les conflits entre agriculteurs et éleveurs,
ceux opposant deux villages, ou liés aux pistes de transhumance, à
l’exploitation artisanale de mines (selon les milieux), à la déforestation. Il
n’est pas rare de les voir s’immiscer dans le règlement de certaines affaires
pour ramener la paix et l’entente au sein des foyers en cas de différends entre
des conjoints, des frères ou autres membres de la famille.
L’éventail des
interventions des chefs traditionnels et coutumiers est large et diversifié.
Ils tentent toujours de régler à l’amiable les conflits qui leur sont souvent
soumis. Rarement, recours est fait aux juridictions compétentes pour
trancher. Face aux difficultés de tout acabit, ils s’arment de courage
pour en venir à bout. En cas de calamités (feux de forêt, inondations, etc),
les chefs de village font appel à la mobilisation générale pour contrer le mal.
Aussi, lors des campagnes de masse ou autres événementiels, ils sont sollicités
pour permettre une participation plus accrue.
Les
chefs traditionnels et coutumiers contribuent, à n’en pas douter, à la consolidation
du tissu social, en voie d’effritement dans notre pays, malgré les dispositifs
mis en place par l’État et ses partenaires. Compte tenu des missions à eux
conférées, les chefs traditionnels et coutumiers doivent s’assumer davantage
pour promouvoir un développement durable de leurs ressorts.
Le
représentant du chef de village de Diéma, Fousseiny Sissoko, évoque les
innovations apportées. Sur initiative de notre chef de village, Gabougou
Sissoko, nous avons créé une association élargie à l’ensemble des chefs de
village des vingt-deux villages que compte la Commune rurale de Diéma, pour la
prévention et la gestion des conflits récurrents au sein de nos communautés.
Nous nous réunissons une fois par mois, poursuit-il, pour échanger autour de
nos problèmes, afin de proposer des pistes.
Le
chef traditionnel souligne un certain nombre de difficultés inhérentes au bon
fonctionnement de leur association, notamment le manque de moyens financiers
pour la prise en charge des frais de transport lors de leurs réunions. Le
représentant du chef de village de Béma, Cheickné Diawara, communément appelé
Ahmada, en séjour, déclare en ces termes : Un chef de village, pour bien
réussir dans ses prérogatives, doit entretenir de bonnes relations de
collaboration avec les autorités administratives et politiques de sa localité,
ainsi que les organisations de la société civile, sans quoi la tâche risque
d’être ardue pour lui. Mais, il tient à préciser que cette collaboration doit
se faire dans la légalité et dans le respect mutuel.
Comme doléances, il demande aux autorités de la Transition, de voter un salaire pour les chefs de village qui, selon lui, délient très souvent personnellement le cordon de la bourse pour leurs activités. Bientôt la reconnaissance de l’état se manifestera à l’endroit de ces légitimités traditionnelles par l’octroi d’une indemnité de fonction, de déplacement et de réduction des frais d’hospitalisation. Ce qui pourra résoudre sa doléance relative au soutien financier tant souhaité. «En ce moment, nos chefs de village sont en concertation pour trouver une solution à un cas social. Merci à Assimi Goïta pour la marque de confiance portée aux chefs de village.
Avec
leurs médailles au cou, les chefs de village se distinguent désormais lors des
cérémonies officielles, et ont plus d’estime», renchérit le conseiller
villageois. Le
maire de la Commune rurale de Guedebiné, Gagny Yara, rapporte que les six chefs
de village de sa circonscription entretiennent un cadre de concertation
périodique, où ils exposent les problèmes sérieux auxquels sont confrontés
leurs communautés. «Au niveau de la mairie, j’organise chaque mois une réunion
à laquelle je convie tous mes chefs de village, pour faire le point sur la
situation du recouvrement des impôts et taxes. Je leur demande de renforcer la
sensibilisation, afin que tous les contribuables s’acquittent de leurs impôts
et taxes.
Je leur fais savoir clairement qu’aucune localité ne peut prétendre au développement sans le paiement des taxes de développement régional et local (TDRL)», précise l’édile Yara. Une campagne de sensibilisation est menée pour déconseiller le travail des enfants. Chaque année, à l’ouverture des classes, il charge les crieurs publics sous l’égide des chefs de village, à sensibiliser les parents afin qu’ils inscrivent leurs enfants à l’école. Les autorités de la Transition s’activent pour apporter leurs soutiens aux chefs traditionnels, afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Par cet acte, c’est une nouvelle ère de la gestion traditionnelle qui se concrétise dans nos circonscriptions administratives au niveau local.
Ouka BA/Amap-Dièma
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