#Mali: Cour d’assises de Bamako : La correction était de trop

Pour laver l’honneur de leur famille, il a maintenu son frère cadet sous l’eau jusqu’à ce que mort s’en suit et évoque un acte involontaire. Les jurés ont une autre lecture des faits

Publié jeudi 04 avril 2024 à 07:45
#Mali: Cour d’assises de Bamako : La correction était de trop

Makono a, en janvier 2022, involontairement donné la mort à son jeune frère en tentant de lui donner une correction singulière. Ce fait dont il s’est lui-même rendu coupable est passible de peines criminelles prévues par les dispositions des articles 199 et 200 du Code pénal. C’était le dimanche 02 janvier de la même année.

Pour donner une correction à son jeune frère Zan Diarra, Makono Diarra, pendant qu’il se trouvait dans le jardin paternel, en compagnie de la victime, a noyé, par surprise, celui-ci dans la zone rizicole, qui borde les lieux. Pendant longtemps, la victime est restée aplatie sous l’eau jusqu’à ce qu’il perde la vie. Après, il s’est rendu compte que sa victime ne bougeait plus. Alors, il a informé le voisinage des faits. Après un court refuge à Torodo, il a été interpellé par la brigade territoriale de Kati.

Le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Kati a ouvert une information judiciaire contre l’inculpé Makono Diarra pour assassinat. Interpellé sur les faits tant à l’enquête préliminaire qu’à l’instruction, l’inculpé Makono n’a pas varié dans ses déclarations. Il a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Conséquences, Makono se retrouva devant les juges de la Cour d’assises. À la barre non plus, l’homme n’a même pas tenté de nier les faits.

Il expliqua que son intention n’était nullement de donner la mort à son jeune frère. S’il faut le croire, il voulait seulement lui donner une correction pour, dit-il, laver l’honneur de la famille parce que celui-ci s’adonnait à certaines pratiques qui déshonoraient les siens.

Le président de la Cour de lui demander les raisons qui ont fait qu’il n’a pas laissé la punition à leur mère.  L’accusé a répondu que le jeune frère n’écoutait pas cette dernière. Durant plusieurs minutes, Makono a soutenu n’avoir pas prémédité la mort de son frère, mais qu’il voulait simplement le corriger. Néanmons, après les débats, Makono Diarra a été reconnu coupable par la Cour des faits d’assassinat. Il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle.

 

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Ils éliminent leur rival et écopent de 5 ans de réclusion criminelle


 

Cinq ans de réclusion chacun. C’est la peine prononcée par les juges dans l’affaire ministère public contre les nommés Hamidou Ballo, Richard Dembélé et Awa Mariko accusés des faits d’assassinat et complicité. Ces faits dont ils étaient suspectés datent du mois d’août 2020. À cette époque, le corps sans vie, criblé de balles de Moussa Traoré, un jeune footballeur était découvert dans un champ de culture près du lycée Charles Jondeot à N’Gabakoro-Droit. Le téléphone portable et la moto Jakarta de la victime étaient abandonnés sur les lieux du crime.

 

Dénégation systématique- L’exploitation du téléphone trouvé sur les lieux a permis de découvrir que la demoiselle Awa Mariko était la dernière correspondante de la victime. Interpellée quelques mois après les faits, Awa Mariko a dénoncé les nommés Hamidou Ballo et Richard Dembélé comme étant les auteurs du crime perpétré sur la personne de Moussa Traoré. Elle a déclaré avoir été témoin oculaire des faits, ce que les susnommés ont catégoriquement nié. C’est ainsi qu’une information judiciaire a été ouverte contre Hamidou Ballo, Richard Dembélé et Awa Mariko pour des faits d’assassinat et de complicité d’assassinat.

Tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction, les inculpés ont clamé leur innocence. Et pour assurer leur défense, ils ont soutenu que dans la nuit des faits, ils s’étaient rendus ensemble au centre de santé, puis devant la boutique d’Ousmane Dicko, d’où ils auraient entendu des coups de feu. Il en a été de même à la barre. Hamidou Ballo a nié complètement les faits. “Je ne reconnais pas les faits. Je ne connais rien de cette affaire et je ne sais pas pourquoi Awa a menti sur moi. Je ne connaissais pas la victime et je ne l’ai pas tuée”, a-t-il lancé.

Un juge  de la cour lui a demandé s’il a tué Moussa Traoré par vengeance parce qu’Awa avait rompu avec lui pour ce dernier. « Awa Mariko était la copine d’Hamidou Ballo, mais elle a fini par abandonner celui-ci au profit de Moussa Traoré. L’inculpé a fait savoir qu’il ne connaissait pas Moussa et qu’il ne savait pas non plus que ce dernier entretenait une relation avec Awa », s’est étonné le magistrat

 

La frivole- Richard Dembélé a, de son côté confirmé connaître Moussa Traoré, mais a avoué qu’il ne savait pas que celui-ci entretenait une relation avec Awa. Concernant l’assassinat, il a dit avoir entendu des coups de feu la nuit des faits, mais qu’il ne sait rien de l’affaire. Quant à Awa Mariko, elle a semé le doute à travers ses déclarations, jusqu’à ce que le président lui a demandé quel genre de personne elle est parce qu’elle fréquentait quatre hommes à la fois.

Le parquet, dans son réquisitoire, a fait part de son malaise dans ce dossier parce qu’il n’y a pas de cohérence dans les propos d’Hamidou et son compère Richard. Pourtant, Moussa Traoré a été tué et Awa Mariko a juré qu’Hamidou avait proféré des menaces concernant quiconque s’approcherait d’elle. “Hamidou Ballo doit être retenu dans les liens de l’accusation.

S’agissait de Richard Dembélé et d’Awa Mariko, c’est leur complicité qui doit être retenue”, a-t-il requis.

La défense d’Awa Mariko s’est dite confuse dans ce dossier. “Je me pose énormément de questions et j’ai de la peine pour Hamidou Ballo et Richard Dembélé même si je ne suis pas leur avocat. En tant qu’avocat, nous avons aussi des convictions et des émotions. Awa Mariko a reconnu son tort de n’avoir pas dénoncé Hamidou spontanément après l’avoir vu avec une arme la nuit des faits”, a souligné sa défense.

Aux dires de l’avocat de Hamidou Ballo, les auteurs de ce crime sont encore dans la nature parce qu’après avoir entendu autant de personnes, la Cour est restée sur sa faim. “C’est la seule parole d’Awa qui a incriminé Hamidou et Richard, sinon il n’y a aucune preuve.

Awa, à son âge, fréquentait plusieurs hommes à la fois, comment peut-on croire à une telle personne ?”, s’est interrogé l’avocat d’Hamidou Ballo. Quant à celui de Richard Dembélé, la police devrait notifier dans son procès-verbal la personne qui a tiré sur la victime à travers les empreintes.

Idrissa et Ousmane tous Dicko, des boutiquiers, ont témoigné à la barre que les inculpés Hamidou Ballo et Richard Dembélé n’étaient pas devant leur boutique la nuit des faits. Après 8 h de débat, tous les accusés ont été reconnus coupables par la Cour. Dans sa délibération, elle les a condamnées à 5 ans de réclusion criminelle chacun. À la suite de ce verdict, les parents de la victime ont manifesté leur mécontentement, car ils trouvaient cette sentence minime pour une telle affaire.

Tamba CAMARA

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