Respect de la parole donnée

Dans précisément 41 jours, les Maliens vont se rendre aux urnes pour se prononcer sur le projet de Constitution. Si le OUI l’emporte, la Loi fondamentale actuellement en vigueur sera rangée définitivement au placard.

Publié lundi 08 mai 2023 à 07:09 , mis à jour samedi 20 avril 2024 à 08:19
Respect de la parole donnée

Faut-il le rappeler : l’adoption d’une nouvelle Constitution est l’une des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR), tenues fin décembre 2022. Compte tenu des enjeux de cette réforme majeure dans la vie de la Nation, le président de la Transition n’a pas tardé à mettre en place une commission de rédaction de l’avant projet de nouvelle Constitution qu’il a confiée à l’éminent professeur de droit public, Fousseyni Samaké.


Le chef de l’Etat lui a renouvelé sa confiance pour diriger la commission de finalisation du projet de Constitution. Ce travail accompli par une soixantaine d’experts et de personnes ressources a été achevé en quelques semaines.


Le colonel Assimi Goïta a reçu des mains du Pr Samaké le projet de Constitution de la République du Mali, le 27 février dernier, avant de le présenter aux forces vives de la Nation le 20 mars,  donnant ainsi le coup d’envoi de sa vulgarisation sur l’ensemble du territoire.

L’adoption de la nouvelle Constitution devant ouvrir la voie au retour à l’ordre constitutionnel au Mali est un engagement que les autorités de la Transition avaient pris vis-à-vis du peuple malien et de la Communauté internationale depuis leur installation en juin 2021. Initialement prévu pour le 19 mars dernier, le référendum sera finalement tenu le 18 juin prochain.

L’annonce faite par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, vendredi dernier, a été vivement saluée par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’ensemble de la Communauté internationale qui suivent de très près le processus de Transition au Mali. On peut même dire que ces organisations internationales exercent une forme de pression sur les dirigeants pour le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Pourtant, les autorités maliennes, depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, ont toujours fait montre d’une bonne volonté. Le chef de l’état, le colonel Assimi Goïta et le gouvernement dirigé par Dr Choguel Kokalla Maïga n’ont de cesse de répéter à la Cedeao, l’Union africaine (UA), l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne (UE) que le retour à l’ordre constitutionnel fait partie des priorités.


Seulement, les dirigeants maliens faisaient remarquer que la situation sécuritaire actuelle ne permettait pas des consultations électorales justes et équitables sur l’ensemble du territoire national. Aussi, les réformes politiques et institutionnelles étaient indispensables pour corriger les insuffisances qui avaient conduit notre pays à cette crise multidimensionnelle.

Ce travail titanesque engagé sous l’impulsion du président Goïta a d’abord permis de renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées maliennes (FAMa) à travers l’acquisition des équipements modernes et la formation des éléments.


Concernant le chantier des réformes politiques et institutionnelles, après la tenue des ANR, l’on retient l’adoption de la nouvelle loi électorale par le Conseil national de la Transition (CNT) et sa promulgation par le président de la Transition, la mise en place du collège de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), l’opérationnalisation des nouvelles régions administratives dans le cadre du nouveau découpage territorial, la vague de nomination des sous-préfets et préfets pour permettre le retour de l’état dans les zones confrontées par l’insécurité.

Le référendum du 18 juin ouvrira certainement un boulevard à la tenue des autres scrutins qui avaient été précédemment annoncés par le gouvernement, à savoir les élections des conseillers des collectivités territoriales, celles des députés en octobre 2023 et l’élection présidentielle en février 2024. C’est ce que pensent certains observateurs et analystes politiques. Cependant, d’autres restent encore sceptiques. Leur scepticisme s’explique par le fait que la majorité des électeurs ne peuvent pas avoir leurs cartes d’identité biométriques avant le 18 juin qui, selon la loi, est le seul document valable pour pouvoir voter.

On a l’habitude d’écrire dans les colonnes de L’Essor qu’impossible n’est pas malien. Le gouvernement a la possibilité d’accélérer le retrait des cartes d’identité biométriques en renforçant les équipes et en multipliant les centres de retrait à travers tout le pays. Ce travail peut commencer dès aujourd’hui. Et sa bonne exécution permettra au gouvernement de faire la preuve encore une fois qu’il respecte sa parole donnée.

Madiba KEÏTA

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