
Chaque année, de mars à avril
(période de forte chaleur), le délestage est quasi quotidien sur le réseau de
l’Énergie du Mali (EDM-SA). Un véritable cauchemar pour les abonnés. Sur les réseaux
sociaux et dans les «grins», chacun y va de son commentaire sur les raisons de
ces perturbations aux conséquences lourdes sur l’activité économique.
Ainsi, les groupes électrogènes
(générateurs) apparaissent comme un palliatif à ces coupures de courant pour
nombre de clients du concessionnaire de service public d’électricité au Mali.
Services publics et privés, unités industrielles, hôtels, ateliers de couture,
de soudure ou de menuiserie et autres commerces… ils sont nombreux à recourir à
ces machines en cas de délestage. Ceux dont les bourses ne leur permettent pas
de s’offrir ce luxe, voient leurs activités fortement perturbées.
C’est le cas des propriétaires
des ateliers de menuiserie métallique, à l’image de Sékou Ouattara. Depuis
quelques mois, il ne travaille plus conformément à ses plannings journaliers.
Les retards dans la livraison des commandes s’accumulent. Et parfois, les
explications liées aux coupures d’électricité ne suffisent pas pour convaincre
les clients. À l’instar de Sékou, les tailleurs subissent les conséquences des
délestages en cette veille de fête où ils sont très sollicités. Ce qui devrait être
une période faste pour eux, prend des tournures peu enthousiastes.
Sékouba Traoré est l’un des
tailleurs les plus sollicités de la place dans un des quartiers périphériques
de Bamako. «Nous avons des commandes que nous n’arriverons pas à livrer à temps
à cause des coupures de courant. Et chaque année, c’est le même scenario. Ces délestages
nous pénalisent énormément, parce que les machines à coudre fonctionnent grâce à
l’électricité», se lamente notre interlocuteur qui a été obligé de limiter les
commandes pour éviter des soucis avec sa clientèle.
Depuis quelques jours,
c’est la course contre la montre pour les équipes de Sékouba Traoré. Tous les
autres tailleurs, qui ne disposent pas de groupe électrogène, connaissent le même
stress. «Quand nous avons l’électricité, nous faisons le maximum», explique le
tailleur. Pour minimiser le casse-tête des coupures de courant, l’atelier «Chez
Fatim Togola Création » s’est doté d’un petit groupe électrogène. Son gérant,
Ibrahima Togola, justifie : «On est obligé de faire ainsi parce qu’on veut
respecter nos engagements vis-à-vis de notre clientèle.» Mais cette machine «consume»
une partie des revenus de l’atelier.
Les vendeurs de glace sont aussi touchés par ces perturbations dans la fourniture de l’électricité. «L’activité rapporte en cette période de forte chaleur. Mais quand on n’a pas l’électricité en continue, c’est impossible d’avoir de la glace», déplore une femme au foyer qui tire l’essentiel de ses revenus de la vente de glace.
Vol de câbles- Sous le
couvert de l’anonymat, un technicien de la société a accepté de lever un coin
du voile sur les raisons des délestages.
Selon lui, la production actuelle de
l’EDM-SA est estimée à environ 450 mégawatts pour un besoin total de 530 mégawatts.
En d’autres termes, la société a pratiquement la capacité de satisfaire la
demande. Mais elle est confrontée à un certain nombre de problèmes dont le
vandalisme récurrent sur ses installations.
«Des individus malintentionnés vandalisent
nos installations électriques et très souvent, ils volent les câbles BT en
cuivre rond 1x24 mm2 sur les postes de distribution », dénonce le
technicien. En plus, poursuit-il, « nous avons des câbles vieillissants
qui ne peuvent pas supporter une certaine charge électrique. Dès qu’il y a une
forte chaleur, ces câbles sont endommagés surtout au niveau des collines. Ce
qui explique très souvent l’interruption de la fourniture de l’électricité».
Mais le problème majeur
auquel l’EDM-SA devra trouver une solution est le manque de logistique de
transport de l’énergie qu’elle produit. «Le vrai souci est que nous n’avons pas
suffisamment de lignes haute tension capables de transporter l’énergie que nous
produisons. Par exemple, la centrale thermique de Sirakoro dispose à ce jour
d’une puissance garantie de 57 mégawats. Mais il y a un problème de transport
qui se pose», explique l’agent de l’EDM-SA. Il confie que des efforts sont en
cours pour pallier ce déficit. «On est en train d’implanter des lignes. À la
fin de ces travaux, il y aura moins de délestage», promet-il.
Le 30 mars dernier, des membres des commissions Énergie et des Finances du Conseil national de Transition s’étaient rendus à Sirakoro et Kati pour une visite des nouvelles installations d’EDM-SA. À cette occasion, le directeur de la société, Koureïssi Konaré, assurait : «Nous avons la production qu’il faut. Les problèmes sont plutôt liés au circuit de distribution».
Babba COULIBALY
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