
La mise à jour de ces instruments est très importante dans la vie quotidienne des citoyens
Chaque fois que
nous faisons une course au marché ou dans un magasin, nous sommes sujets à la métrologie.
Cette science peu connue du grand public, est pourtant présente dans notre vie
de tous les jours. Elle intervient dans plusieurs domaines où les mesures
quantitatives sont effectuées comme la santé, la sécurité, l’agriculture,
l’environnement, l’énergie et le génie civil. Malgré son rôle transversal dans
la vie économique de notre pays, ce service rencontre beaucoup de difficultés
dans la mise en œuvre de ses missions. C’est l’avis du directeur de l’Agence
malienne de métrologie (Amam), Almeimoune Ag Alhassane.
Il souligne avec
insistance que la mise à jour de ces instruments est très importante dans la
vie quotidienne des citoyens, car elle permet d’assurer la loyauté des échanges
commerciaux. «Comment savoir que le litre du carburant indiqué à la pompe d’une
station service correspond au volume exact servi ou le nombre de kilogrammes de
céréales qu’on achète, correspond réellement au chiffre indiqué sur une balance»,
interroge notre interlocuteur. C’est la métrologie qui permet d’assurer l’intérêt
économique du consommateur, répond-il.
La fiabilité des
instruments de mesure tels que les balances et bascules, le pont-bascule et péses-essieux,
les compteurs volumétriques, les distributeurs de carburants, etc. est un problème
crucial au Mali. Les services en charge de la règlementation, peinent dans la
mise à jour de ces équipements à cause de la réticence de leurs détenteurs. Or,
un commerçant ou opérateur économique a intérêt à avoir un instrument de mesure
fiable. À défaut, il peut vendre à perte, rappelle le directeur de l’Amam.
Dans nos structures
médicales, il y a des instruments de mesure comme les tensiomètres qui servent à
déterminer la tension artérielle. Dans les secteurs du transport et de la sécurité,
ce sont les radars routiers qui calculent la vitesse des véhicules sur les
axes. Ce qui permet de réduire les accidents. Au niveau des compteurs électriques,
il y a des instruments qui calculent la consommation d’électricité. D’où la nécessité
absolue d’organiser le secteur, interpelle l’Amam.
Une donnée mal
mesurée, est un risque de non-conformité pour la production. Dans certains cas,
la pratique peut conduire à des arrêts de production avec des équipements qui
ne fonctionnent pas correctement. Cette question de la mesure est cruciale pour
les entreprises. La métrologie devient alors un enjeu stratégique pour vérifier
la cohérence et la fiabilité des mesures. Elle assure un niveau de qualité
optimal de la production.
Pour mieux réguler
le domaine, notre pays a renforcé son cadre législatif en matière de métrologie,
à travers la promulgation de la loi qui organise le système national de la métrologie.
Il s’agit du décret n°2017-0884 P-RM du 06 novembre 2017, fixant les modalités
d’application de la loi n°2016-001 du 04 février 2016.
Ce texte détermine les conditions d’utilisation, de fabrication, de réparation, d’importation et d’exportation des instruments de mesure. Il définit les conditions de contrôle métrologique, les travaux métrologiques et les infractions relatives à la réglementation de la métrologie. Conformément à cette disposition, l’Agence malienne de métrologie (Amam) fixe chaque année à travers la diffusion d’un communiqué, la date d’ouverture et de clôture de la campagne de vérification étalée sur trois mois.
10.500 INSTRUMENTS
DE MESURE VÉRIFIÉS- Au cours de cette période, les opérations de vérification
sont effectuées à la demande des détenteurs d’instruments de mesure. Au-delà de
cette période de campagne, des opérations de vérification inopinées sont menées.
Elles consistent à poser des étalons sur les instruments de mesure, afin de
s’assurer de leur fiabilité. Pour constater la fiabilité des instruments utilisés
au quotidien, nous avons sollicité l’avis de l’Amam.
Selon son rapport
d’activités 2022 de l’analyse des résultats de vérification, sur 10.500
instruments de mesure vérifiés, 10.374 sont conformes aux normes, soit un taux
de 98,8%. Et 126 instruments de mesure sont non conformes, soit un taux de
1,2%. Cette vérification a concerné le District de Bamako, les Régions de
Kayes, Koulikoro, Sikasso, Koutiala, Ségou, Mopti, Bandiagara et San. Ces
statistiques concernent les équipements comme les balances et bascules, le
pont-bascule et péses-essieux, les compteurs volumétriques, les distributeurs
carburants et le jaugeage de camions citerne.
Malgré son
importance dans l’activité économique, le système est toujours confronté à des
obstacles liés aux comportements des usagers réfractaires aux contrôles pour
certains et, pour d’autres, à l’ignorance du bénéfice qu’ils en tirent. Ce
constat est corroboré par les spécialistes du domaine qui déplorent une réticence
des détenteurs de ces instruments face aux contrôles. Il y a des détenteurs
d’instruments de mesure qui sont conscients de la mauvaise qualité de leurs
instruments mais refusent de se faire contrôler, regrette Almeimoune Ag
Alhassane.
Cet avis tranche
avec le respect de la réglementation au sein de l’usine Mali Lait SA. Son président
directeur général, élie Harage, explique qu’au niveau de son unité, il y a des
balances et un pont-bascule. Ces équipements servent à mesurer la quantité
d’ingrédients lors de la production, le dosage du litre et le poids des casiers
produits. L’entreprise reçoit la visite de l’Amam chaque trimestre ou semestre,
pour le contrôle, affirme son patron. Ils effectuent également des contrôles
sur des échantillons des produits pré-emballés dans le stock.
Dans un tout autre
registre, nous rencontrons le directeur commercial de la société pétrolière et
de gaz Yara Oil, Toumouni Teme. Il nous assure que les équipements de mesure
des différents points de vente de sa société sont conformes en matière de métrologie.
Le dispositif est composé de pompe, séraphin, la règle de jauge de cuves, la règle
T des citernes, le thermo-densimètre. Chaque instrument passe régulièrement les
contrôles de l’Amam. Pour certifier ces allégations, le commercial de Yara Oil
montre des étiquettes de conformité de l’Amam posées sur les pompes et le
certificat d’étalonnage du fabricant des autres instruments.
Au marché Dibidani,
repaire des bouchers, nous rencontrons Moussa Soulah, vendeur de viande depuis
43 ans. Sur son étal est posée une balance avec différentes mesures poids (du
gramme au kilogramme) disposées à côté. Il reçoit également la visite des
agents de l’Amam chaque trimestre. En général, ils coordonnent les vérifications
avec le Syndicat des bouchers, dit-il. Une fois sur place, toutes les balances
sont soumises à la vérification. Celles qui ne sont pas en bon état sont retirées
aux détenteurs et un reçu est délivré pour celles en bon état.
Conscient de l’utilité d’avoir un instrument fiable, Moussa estime que vendre avec une balance qui ne fonctionne pas correctement est une grande perte pour le boucher lui-même. En matière de régularisation, lorsque les agents vérificateurs constatent des infractions, ils élaborent un plan de déplacement d’entreprise (PDE) de constat. Et ces infractions peuvent faire l’objet, selon leur gravité, de transactions pécuniaires (redevances) ou même de poursuites judiciaires.
Kadiatou OUATTARA
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