Vulgarisation du projet de Constitution : La haute administration outillée

Depuis le lancement de sa stratégie de vulgarisation du projet de Constitution, le lundi 15 mai, le gouvernement est à pied d’œuvre pour permettre «à toutes les composantes de la nation» de s’approprier le contenu du document.

Publié lundi 22 mai 2023 à 05:29
Vulgarisation du projet de Constitution : La haute administration outillée

C’est ainsi que le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga et ses collègues de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paule Diallo, ont rencontré, jeudi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les cadres de la haute administration et les forces vives de la nation.

Dans sa communication sur le projet de Constitution, l’expert Jérémy Coulibaly a expliqué «la lettre et l’esprit» du document. Dans le préambule du texte, dira-t-il, sont affirmés la nécessité de promouvoir le vivre-ensemble et la réconciliation nationale, de garantir la défense et la sécurité indispensables à l’existence d’un État souverain, de lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite. Il a souligné que des droits et devoirs nouveaux sont consacrés dans le projet de Constitution.

Il s’agit, notamment, de la prohibition de l’esclavage, de la promotion et de la protection de la famille et du mariage défini comme l’union entre un homme et une femme. S’y ajoutent le principe de la mobilisation des citoyens âgés de 18 ans au moins pour la défense de la patrie, le devoir de protéger l’environnement, de respecter et de protéger le bien public.

Par ailleurs, a fait savoir Jérémy Coulibaly, d’autres droits nouveaux sont attribués dans le domaine de la justice, notamment la possibilité pour les citoyens de saisir directement le Conseil supérieur de la magistrature et l’ouverture du Conseil aux non magistrats. La possibilité pour les citoyens de mettre en cause la constitutionnalité d’une loi déjà entrée en vigueur devant la Cour constitutionnelle en fait également partie.

Dans son intervention, le ministre en charge de l’Administration territoriale s’est félicité que l’œuvre de refondation de l’État initiée sur la base des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) se concrétise à travers plusieurs actions en cours. Parmi lesquelles il a cité l’adoption d’une nouvelle Loi électorale et l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui nous permettront de doter notre pays d’institutions démocratiques stables. «Assurément, le besoin de relèvement de l’État et de la reconstruction de la nation rend indispensable l’avènement d’une nouvelle Constitution définissant les bases d’un nouveau contrat social fondé sur la légitimité et la vertu», a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga. D’après lui, après trois échecs d’amélioration de la Constitution de 1992, l’intérêt et la nécessité d’avoir une nouvelle Loi fondamentale sont plus qu’évidents.

Par ailleurs, le ministre d’État a indiqué que le projet de Constitution a trois caractéristiques majeures. Premièrement, le document constitue le socle juridique du «Malikura». Ensuite, il a exclusivement été rédigé et finalisé par des Maliens dans un esprit d’inclusivité et de consensus.

Enfin, il est résolument moderne, tout en conservant son originalité, a détaillé le ministre Maïga, avant d’annoncer que ces activités de vulgarisation se dérouleront jusqu’au 30 mai prochain sur l’ensemble du territoire national et dans les pays de forte concentration des Maliens établis à l’extérieur. 

Bembablin DOUMBIA

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